PLOUHARNEL
CAMENEN Joseph Marie Grégoire
Second maître mécanicien sur le sous marin « PROTEE », MPLF le 19/11/1943 en mer, lors du naufrage du sous marin par explosion d’une mine.
Information :
Le , sous les ordres du capitaine de corvette Georges MILLE, il part en mission au large de Marseille et disparaît. Il n’est jamais rentrée de cette mission qui devait se terminer le 31 décembre. Il y avait 74 hommes d’équipage à bord dont 3 britanniques et le matelot Yves LE CHANTOUX. La Marine française a longtemps cru que la perte du « PROTEE » était la conséquence d’un combat en surface avec des navires allemands. Mais une plongée effectuée à bord en 1995 a permis de localiser l’épave au large de Cassis à 130 m de profondeur et a confirmé la thèse avancée depuis les années 1950 de l’explosion d’une mine, aucun combat avec un sous-marin allié ne figurant dans les archives allemandes. Le Sous-marin gît par 125 m de fond sur le plateau des Blauquières à 20 miles au sud de CASSIS. L’épave est à plat légèrement inclinée sur bâbord aucun dommage n’apparait sur la coque. L’épave contient les corps des 74 membres d’équipage et a été déclarée « sépulture maritime par la marine nationale »
Un 75e membre d’équipage, est venu rejoindre depuis peu, ses compagnons. Il s’agit de Raymond MORALES, miraculeusement épargné de cette patrouille, par, une permission exceptionnelle obtenue grâce à son chef de service.
Grâce à l’équipe de l’association « deep sea Odyssey « les vœux de Raymond MORALES de reposer auprès de ses compagnons a pu se réaliser. Les cendres ont été répandues par 125 mètres de fond, dans le kiosque du sous marin Protée.
CORITON Joseph Marie
Quartier maître chauffeur le cuirassé « BRETAGNE », MPLF le 03/07/1940, en mer à Mers El Kébir, navire amarré et coulé par obus par les navires anglais.
Source Wikipédia
Information :
Bretagne : cuirassé construit à Brest en 1916. Après la capitulation signée par le maréchal Pétain, pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains des Allemands, Churchill décide de détruire la flotte française qui stationne à Mers-el-kébir (6 km d’Oran) : opération Catapult. Les négociations entre les amiraux Somerville (anglais) et Gensoul (Français) échouent. Le pilonnage par les navires britanniques commence le 03/07 dans l’après-midi.
A 16h59, la Bretagne incapable d’appareiller, touchée de plein fouet par des obus de 380 et de 406, ravagée par les incendies, s’enfonce par l’arrière et chavire presqu’aussitôt entraînant des centaines de marins dans la mort; à 17h09 le cuirassé est couché, avec encore 800 hommes à bord, 200 ne pourront être sauvés et viendront s’ajouter à leurs camarades morts des ravages des obus anglais.
Le Bretagne a péri sans avoir tiré un seul coup de canon. Un bilan fait état de 308 survivants pour 1 320 personnes à bord.
Source : memorial-national-des-marins.fr
COUGOULAT Michel Marie
Né le 02/08/1891 à Brech , Fils de Mathurin COUGOULAT et de Marie Anne RIO (mariés le 15/02/1879 à Locoal-Mendon), Célibataire, Marin – matricule 4739 Auray
Quartier maître fusilier sur le chalutier « JULES » reconverti en patrouilleur auxiliaire, MPLF le 23/06/1917 en mer à Sfax (Tunisie) lors du naufrage du navire coulé par mine. Le Corps sera retrouvé le 26/06/1917 et remis à l’hôpital militaire de Gabès (Tunisie).
Type de chalutier armé
Information :
Le « Jules » est un chalutier réquisitionné à Alger le 27 octobre 1915 et reconverti en patrouilleur auxiliaire. Le 23 juin 1917, il saute sur une mine larguée par le sous-marin UC-27 (OL Gerhard Schulz) devant Gabès (Tunisie).
Fin octobre 1915, suite à la réquisition du chalutier « Jules », qui est transformé en patrouilleur auxiliaire, Michel Marie COUGOULAT, quartier maître fusilier, canonnier, est affecté sur ce navire, basé à Bizerte en Tunisie. Les missions de ce bâtiment sont de sécuriser les eaux territoriales, dans ce cas précis celles de Tunisie qui est sous protectorat français. Les sous-marins allemands font des ravages au large des côtes tunisiennes, où ils étaient initialement déployés pour couper les Alliés de leurs renforts en hommes et provisions venant des colonies. Il assurerait aussi la protection des transports de troupes et des navires-hôpitaux faisant la liaison avec les bases du corps expéditionnaire français en Orient.
Description des faits, selon le rapport du L.V. CHAUMIÉ,
commandant les chalutiers du Sud
Le « Jules » avait été mis aux ordres du « Belette » pour la couvrir pendant les dragages. « Jules » n’a pas de patron titulaire car il manque un patron à la flottille depuis le rappel du patron Alain Guillaume le 8 Juin. Pour cette sortie, c’est Michel Marie Cougoulat, de Brech, plus ancien des QM pont qui faisait office de patron.
Image du Belette
« Jules » et « Belette » appareillent de Sfax le 22 à 12h sur l’avis d’un sous-marin en vue près de Thyna. « Belette » drague vers la bouée 7, E/W de Thyna, sent une grosse résistance, casse son prisme et deux cisailles. La drague a rencontré entre deux eaux un objet très résistant en fer, que l’on ne retrouve pas. L’équipage pense à un sous-marin, mais l’officier pense plutôt qu’il s’agit de l’épave d’une des deux mahonnes dont la drague aura ragué la chaîne ou l’ancre. Les deux bateaux mouillent à Ras el Bech et le patron de « Belette » fait venir Cougoulat et lui rappelle les instructions: se tenir juste derrière la drague à quelques centaines de mètres.
« Belette » arrive devant Gabès le 23 à 7h15 et fait une passe sans drague pour reconnaître l’alignement phare-bouée, emplacement de la mine que l’on a fait exploser précédemment. Il élonge sa drague vers 08h00 pour draguer sur l’alignement indiqué vers le large. « Jules », en retard, rallie, et contourne par bâbord pour se placer derrière. Comme il arrive près du flotteur tribord, une violente explosion se fait entendre. Les débris de l’avant sont projetés à l’horizontale et l’on voit dans la fumée le mât arrière s’incliner de 30°. Quand la gerbe disparaît, plus rien. La marée commençait à baisser et il y a un léger clapotis qui ne fait pas tanguer « Jules ».
Le canot de « Belette » envoyé sur place recueille le QM mécanicien Vastel, qui se trouvait sur le pont, et le QM chauffeur Penhoet qui a pu s’échapper en soulevant le panneau de la machine. Le gabier Gruenais remonte à la surface où il se débat quelques secondes avant de disparaître. Aucun autre marin n’a été vu. Une demi-heure plus tard, « Belette » remet les rescapés à l’embarcation du maître de port pour les conduire à l’hôpital car ils étaient légèrement blessés à la tête et, comme la mer se creuse, rentre à Sfax.
Arrivé à Gabès à 13h avec une auto de l’aviation, le L.V. Chaumié a vu les rescapés qui ont demandé à être ramenés à Sfax. Il les a déposés à l’hôpital de Sfax à 19h et leur état n’inspire pas d’inquiétude.
L’épave de « Jules » git droite, par 10 m de fond. L’avant et le milieu ont disparu. Les grenades situées à l’arrière n’ont pas explosé. En admettant que l’explosion les ait débranchées, elles sont à 7 m d’immersion. Mais l’état de la mer du 23 juin après-midi ne permettait pas d’exploration. Les dragages avec « Belette » sont arrêtés. Ils reprendront, à marée basse et par mer calme, afin de repérer méthodiquement les mines restantes au miroir.
étoile bleue, drague au large de Thyna le 22 juin, étoile rouge, explosion au large de Gabès
le sous-marin UC-27 (OL Gerhard Schulz) qui mouilla les mines devant Sfax et Gabès
Comme on peut le supposer en lisant le rapport du L.V. Chaumié, Michel Marie COUGOULAT est tué lors de l’explosion du « Jules », qui a lieu le 23 juin 1917 vers 8h. Il disparait par le fond avec le bâtiment.
Ultérieurement le corps remonte à la surface et il est retrouvé le 26 juin avec d’autres marins, notamment le matelot de 3e classe Michel Joseph Marie GOURONC. Son corps est transféré à l’hôpital de Gabès afin que son décès soit constaté, puis inhumé dans le cimetière français de cette ville tunisienne.
Le corps de Michel Marie COUGOULAT a probablement été transféré au cimetière militaire de Gammarth en Tunisie (ci-dessous), dans lequel tous les militaires français tués en Tunisie ont été regroupés.
Son acte de décès est inscrit sur le registre d’état-civil de la ville de Gabès (Tunisie) à la date du 25 juin 1917.
Il sera honoré de la médaille militaire (et de la croix de guerre avec une étoile de bronze) à titre posthume par décret du Ministre de la Marine du 11 juillet 1919.
DREAU françois Joseph Marie
Second maître chauffeur sur contre torpilleur « l’AUDACIEUX », MPLF le 23/09/1940 en mer au large de Dakar par naufrage du navire par incendie après un combat naval.
Source : wikimedia.org
L’épave de l’AUDACIEUX: source /memorial-national-des-marins.fr
Information :
Contre-torpilleur. Incendié, puis échoué entre Rufisque et Poponguine (Sénégal), dans un combat contre l’USS Australia à Dakar (72 morts) le 23 septembre 1940. Renfloué le 21 février 1941 puis remorqué à Bizerte. Coulé par des bombes alliées lors d’une attaque sur Bizerte le 7 mai 1943.
KERGOSIEN Alfred Joseph Marie
Quartier maitre mécanicien sur le torpilleur « SIMOUN », MPLF le 08/11/1942, tué à l’ennemi pendant l’opération Torch,et le débarquement en Tunisie .
Source : memorial-national-des-marins.fr
Information :
Le Simoun est mis à flot le 3 juin 1924 et entre en service en décembre 1926, il survivra au 2e conflit mondial et naviguera jusqu’en 1947.
Le 1er décembre 1926, le Simoun est affecté à la 1re division de torpilleurs (DT) puis deux ans plus tard à la 5e DT. Il entre en grand carénage du 20 avril 1924 au 9 septembre 1934. Il est ensuite affecté au Maroc à partir de 1935. Le 1er avril 1937 il rejoint la 3e DT. Le 23 février 1940, le Simoun grenade et coule le sous-marin allemand U54. Affecté ensuite tour à tour à la 5e puis à la 6e DT, il participe aux combats de Casablanca contre les alliés au cours de l’opération Torch. Au cours de ces combats fratricides, il perdra de nombreux hommes d’équipage mais aura la chance de s’en sortir contrairement à beaucoup de ses congénères.
En novembre 1942, le Simoun rallie les forces alliées et participe à leurs côtés aux combats de libération du pays, notamment au débarquement de Provence. En mars 1945 il sera en carénage à Casablanca avant d’être sorti des bâtiments de la flotte en octobre 1947, puis condamné en février 1950.
LE BAYON Pierre Marie
Premier maître au 2e régiment de fusiliers marins, MPLF le 04/11/1914, tué à l’ennemi à Dixmude (Belgique).
LE BIDEAU Jean Louis
Second maître timonier à la flottille des torpilleurs de Dunkerque, MPLF le 09/10/1917 à l’hôpital militaire de Cherbourg des suites de maladie contractée en service.
***
Cas Particulier :
LE FLOCH Pierre Louis Marie
Second-maître torpilleur sur le sous-marin « PLUVIÖSE », il meurt le 23 juin 1910 dans le naufrage au large de Calais.
Source: wikipedia.org/wiki/Pluviôse
Information:
Le à 13 h 36, les deux sous-marins de la même série Pluviôse et Ventôse se livrent à des exercices de plongée au large de Calais où ils sont basés tous les deux. Parmi les vingt-sept hommes dont trois officiers, le capitaine de frégate Prat, commandant la base sous-marine de Calais se trouve à bord du Pluviôse, sur invitation du commandant Callot, pour assister à des manœuvres de torpillage2.
Le sous-marin commence à faire surface lorsque le paquebot Pas-de-Calais l’atteint à l’arrière et éventre les caisses à eau et les réservoirs de naphte ; la coque déchirée, l’eau s’engouffre très rapidement, faisant se retourner le sous-marin.
Le sous-marin, malgré plusieurs tentatives, immédiates pour le maintenir hors de l’eau où encore le 05 juin, ce n’est que le 10 juin que l’épave du submersible entre finalement au port de Calais après de multiples péripéties, tirée par trois remorqueurs, le Mouton, le Nord et le Calaisien. Les cadavres sont extraits un à un puis identifiés. Après expertise, il s’est avéré que l’équipage n’a pas survécu plus de dix minutes (les montres des victimes étaient arrêtées à 14 h 10).
Des funérailles nationales sont organisées pour les victimes le 22 juin, en présence du Président de la République Armand Fallières, du Président du conseil Aristide Briand, avant qu’elles ne soient dirigées vers les cimetières respectifs de leur terre natale.
La tombe du second-maitre LE FLOCH se trouve dans le cimetière de Plouharnel.
Tableau récapitulatif
NOMS |
Prénoms |
Date MPLF |
Grade |
Lieu |
Unité |
CAMENEN |
Joseph Marie Grégoire | 19/11/1943 | SM | En mer devant Cassis | Sous marin « PROTEE » Coulé par mine |
CORITON |
Joseph Marie | 03/07/1940 | QM | En mer à Mers El Kébir | Cuirassé « BRETAGNE » coulé |
COUGOULAT |
Michel Marie | 23/06/1917 | QM | En mer devant Sfax (Tunisie) | Patrouilleur auxiliaire »JULES » coulé par mine |
DREAU |
Joseph François Marie | 23/09/1940 | SM | En mer au large de Dakar | Contre torpilleur « L’AUDACIEUX » incendié |
KERGOSIEN |
Alfred Joseph Marie | 08/11/1942 | QM | En mer, tué à l’ennemi devant Casablanca | Torpilleur « SIMOUN » |
LE BAYON |
Pierre Marie | 04/11/1914 | PM | Tué à l’ennemi à Dixmude (Belgique) | 2e régiment de fusiliers marin |
LE BIDEAU |
Jean Louis | 09/04/1919 | SM | A l’hôpital militaire de Cherbourg de maladie en service | Torpilleurs de Dunkerque |
LE FLOCH
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Pierre Louis Marie | 26/05/1910 | SM | en mer au large de Calais | Sous-marin « PLUVIÔSE »Lors d’essais de plongée |