LA TRINITE SUR MER : 14/18

BAYON Corneille, Marie

Né le 20/11/1877 à la Trinité sur Mer, fils de Julien Marie BAYON et de Jeanne Marie TANGUY,  marié le 8 juin 1908, à La Trinité sur Mer à Marie Vincent JOSSET, ils ont deux fils, Albert et Louis.  matricule 4575 au bureau de recrutement d’Auray.

Carrière (issue des informations décrites sur le mémorial des marins) : BAYON corneille
  • Il arrive au corps le 4 octobre 1892 à l’âge de 14 ans et embarque comme mousse sur l’Austerlitz , vaisseau mixte de 86 canons, embossé en rade de Brest, qui accueille les mousses jusqu’en 1894. Il passe novice le 20 novembre 1893. Du 1er janvier au 4 mai 1895, il embarque à bord du croiseur « Jean Bart » qui appartient à l’escadre de Méditerranée. Sa formation d’apprenti marin terminée, il est promu matelot de 3e classe et rejoint « l’Ecole des Fusiliers Marins « à Lorient. Breveté fusilier le 1er décembre 1895, il est promu matelot de 2e classe à cette même date. Il embarque alors sur le  « Trident  » qui héberge l’ école de canonnage puis sur la frégate cuirassée  « Friedland  » jusqu’en août 1896. Il fait partie de l’équipage de l’  « Amiral Charner « croiseur cuirassé qui appartenait à la division des croiseurs de la Méditerranée du 13 décembre 1896 au 1er janvier 1899. A cette date il passe neuf mois sur l’ »Héroïne » puis sur le « Marigot » jusqu’ au 3 juin 1900. Du 2 décembre au 10 décembre 1901,  il embarque sur le cuirassé  » Formidable » période durant laquelle il est promu matelot de 1ère classe. Après de courts séjours aux deuxième et cinquième dépôts, il embarque pour 18 mois sur le croiseur de 1ère classe « Tage » d’avril 1902 à octobre 1903. En janvier 1904 il est affecté sur le cuirassé « Marceau » basé à Toulon où il terminait sa refonte., il y reste jusqu’en 1905. Son contrat renouvelé, promu quartier-maître en juillet 1906, il monte à bord du transporteur la « Manche » basé à Lorient., ce bâtiment, affecté à la mission hydrographique en Indochine, quitte Lorient pour Toulon. Corneille Bayon intègre « l’Ecole des transmissions » pour trois mois puis bénéficie d’un congé de 2 mois.  Après un court séjour au « 3e dépôt » de Lorient, il embarque, à Toulon, sur le « Vinh Long« , transport-hôpital qui sert d’hôpital à Casablanca puis transporte des malades de l’Algérie au Maroc jusqu’en 1910. Il recevra la médaille du Maroc en 1911 Puis sa carrière se déroule entre « l’Ecole des mécaniciens » de Lorient et le « 3e dépôt  » de la même ville entre 1910 et 1914.
  • Le 23 septembre 1914, alors que la première guerre mondiale a éclaté en août, il rejoint la brigade de 6585 hommes dont un quart de fusiliers marins, rassemblée autour du contre- amiral Ronarc’h, elle est chargée de renforcer la police et de maintenir l’ordre dans Paris. Mais les Allemands, bloqués sur la Marne, tentent d’entrer en France par le Nord.Après avoir combattu à Melle, près de Gand, pour protéger la retraite de l’armée du royaume de Belgique, puis avoir stoppé héroïquement les Allemands dans le secteur de Dixmude en octobre et novembre 1914, les régiments de la « Brigade de fusiliers marins » sont mis au repos dans le secteur de Dunkerque. La brigade est alors reformée et les effectifs sont reconstitués. Elle est de nouveau engagée en décembre 1914 à la Bataille de l’Yser dans le secteur de Langemark, situé entre Dixmude et Ypres, à Bixschoote, Steenstraat et Zuidschoote. La brigade est ensuite affectée au groupement de Nieuport, avec pour mission de défendre le secteur allant de la mer à Saint-Georges. En mai 1915, ce secteur de Nieuport est l’objet de violents combats. Le 9 mai, 63 marins sont tués et 178 blessés sur la route de Lombartzyde. Le 12, à la Ferme de l’Union, près de Saint-Georges, la brigade perd à nouveau près de 300 hommes. Dans les mois qui suivent les fusiliers marins tiennent des positions le long du fleuve Yser entre Nieuport et Ypres.C’est au cours de ces combats en bordure du fleuve Yser que le second maître Corneille Bayon a perdu la vie le 1er Novembre 1915 sur le champ de bataille à Nieuport où il est inhumé. Il allait avoir 38 ans. Son corps est transféré à La Trinité sur Mer en 1922..

Son fils Albert, second maître mécanicien, est tué à bord du « Dunkerque  » lors de l’attaque anglaise à Mers El Kébir le  03/07/1940

Son nom est donné à la 7e promotion de l’Ecole des mousses à Brest ; le 16 novembre 2015.

 

MPLF le 01/11/1915, l’acte de décès a été transcrit à la mairie de la Trinité sur Mer le 01/12/1915. Le corps a été transféré en gare de Vannes le 01/07/1922.

Tombe n° 16 carré 3.

Frères KERMORVANT

FRERESKERMORVANT LOUISJOJERMORVANT PROSPKERMPRVANT

KERMORVANT Louis Joseph Constantin

Né le 15/11/1893 à HELGOAT (Finistère), fils de Joseph Marie KERMORVANT et de Mélanie LE BIDEAU, domicilié aux Andelys où il était « Enfant de Troupe ». N° 488 au bureau de recrutement de Lorient.

  • Engagé volontaire  pour 5 ans aux Endélys au titre du 62e régiment d’infanterie (RI) le 15 novembre 1911. Caporal, le 12 juin 1912, sergent le 03 juillet 1913, sergent fourrier le 16 juillet 1914 puis sergent major le 16 juillet 1914, il est promu adjudant le 11 novembre 1914. Affecté au 72e RI le 12 décembre 1914, il est promu sous lieutenant à titre temporaire à compter du 19 mars 1915. Il décède le 11 juillet 1916 au Bois Bolante (Argonne), tué à l’ennemi.

MPLF le 11/07/1916, l’acte de décès a été transcrit à la mairie de le Trinité sur Mer le 9 octobre 1916. Le corps a été rapatrié en gare de Vannes le 4 avril 1922.

Tombe n° 109 carré 2.

Titulaire d’une citation à l’ordre du corps d’armée:

« officier qui s’est toujours fait remarquer de belles qualités militaires : courage,énergie, audace et entrain. Tué à la tête de ses hommes le 11/7/1916 au cours d’un combat à la grenade »

KERMORVANT Prosper Adolphe

Né le 27/03/1898 à Locminé, fils de Joseph Marie KERMORVANT Eet de Mélanie LE BIDEAU, domicilié aux Andelys (Eure), matricule n°153 au bureau de recrutement de Lorient.

  • Engagé volontaire pour la durée de la guerre à Rouen le 29 mars 1915, il passe au 402e régiment d’infanterie le 21 janvier 1916, puis au  165e régiment d’infanterie (1er bataillon, 1re compagnie), caporal le 02 mars 1916, il décède le 15 décembre 1916 à 21 heures aux avants postes à Estrées près de Berny en Santerre (Somme) des suites de ses blessures occasionnées par des éclats d’obus (tué à l’ennemi).

MPLF le 15/12/1916, l’acte de décès transcrit a été à la mairie de la Trinité sur Mer le 12/04/1917.
Tombe n° 109  carré 2.

Frères LEFRANC

CNELEFRANC

LEFRANC Édouard Louis 

Né le 6 janvier 1878 à Fontainebleau (Seine et Marne), fils de Charles Edouard LEFRANC et de Marie Hélène Appoline COËMME, matricule n°2238 au 3e bureau de recrutement de la Seine. Il habite 34 rue du dragon Paris 6e.

  • Il entre à l’école d’infanterie et de chars de combat de Saint-Maixent l’École et intègre l’ESMIA promotion de Saint-Cyr  « BOURBAKI » ‘1897 –  1899). A l’issue il est affecté au 5e régiment d’infanterie de marine . Il servira successivement au 4e régiment d’infanterie coloniale (RIC) en 1900, au 2e RIC promu lieutenant en 1902, 11e RIC en 1910, 1er RIC en 1913, au 9e bataillon d’infanterie colonial au Maroc en 1913 ou il est promu capitaine le 23 mars 1914, au 1er et 3e bataillon mixte sénégalais du régiment colonial mixte en Algérie, puis en France au 28e Bataillon sénégalais en octobre 1915, au 68e en mai 1916 et enfin au 69e bataillon sénégalais en octobre 1916.
  • Il effectuera des campagnes au Tonkin (01/01/1901 – 28 /06/1902), Madagascar (10/05/1903 – 24/06/1906 et du 25/05/1907 – 14/06/1909), Cochinchine (03/05/1910 – 26/09/1911), Maroc (17/02/1913 – 1o/09/1914), Orient (04/03/1915 –  06/05/1916) et Allemagne 11/09/1914 – 03/03/1915 puis 12/06/1916 – 30/08/1915 et 07/05/1916 – 16/04/1917.
  • capitaine au  69e bataillon de tirailleurs sénégalais, il décède le 16 avril 1917 à 10h50, mortellement blessé d’une balle au ventre en montant à l’assaut à Chermizy Ailles (Chemin des Dames – Aisne) à la tête de son bataillon pendant l’offensive Nivelle.

MPLF le 16/04/1917, acte de décès a été transcrit le 20/09/1917 à Paris 6e.

Tombe n° 68 carré 5

Chevalier de la légion d’honneur (décret du 07 novembre 1905),

Extrait du livre « le collège de Saint François Xavier de Vannes au champ d’honneur »

« Elève à Saint François Xavier à VANNES de 1891 à 1893. Il entre à l’École Militaire de Saint Cyr en 1897, Promotion « BOURBAKI ». Versé à a sortie dans l’infanterie coloniale. Dès le début de la guerre il est envoyé au front, remarqué pour son entrain, son courage et ses grandes qualités professionnelles. Plusieurs fois blessés, cité cinq fois à l’ordre de l’armée, il  fut blessé sept fois. A peine rétabli, il prenait sa place face au danger. Plusieurs fois proposé pour le grade de Commandant et pour la croix d’Officier de la Légion d’honneur, un brillant avenir s’ouvrait à lui. Il tomba mortellement blessé d’une balle au ventre le 16 avril 1917 à l’assaut d’Ailles (Chemin des Dames) alors qu’il entraînait avec sa bravoure habituelle un bataillon de sénégalais  qu’il avait lui-même formé ».

5  citations à l’ordre de l’Armée

Novembre 1905 : A fait preuve de brillantes qualités militaires d’initiative d’habilité d’endurance pendant la répression de l’insoumission 1904 à Madagascar et a montré une bravoure et une énergie remarquable au combat de Vohiney (14 février)ou malgré deux  blessures en tentant l’assaut il maintint au feu pendant 7 heures dans un combat à bout portant sa troue ébranlée par de fortes pertes.
21/10/1914 : Déjà blessé à la jambe par un éclat d’obus a tenu néanmoins a conduire sa compagnie l’attaque de Lassigny le 22 septembre 1914, et a été de nouveau blessé grièvement au cours de cet opération. evacué le 23 septembre (officier très brillant en campagne) .
20/08/1915 : s’était déjà signalé par sa brillante conduite à Koum Kalé le le 25 avril 1915 – Blessé très grièvement en maintenant sa compagnie dans une tranchée furieusement attaquée par un ennemi très supérieur en nombre . officier extrêmement brave.
11/08/1916 : officier d’une bravoure exceptionnelle qui a fait preuve au feu à maintes reprises . Vient encore de se distinguer tout particulièrement les 1er et 2 juillet 1916 par ses belles qualités d’énergie et d’entrainement d’hommes lors de l’attaque d’un village fortement organisé.
1917 : Officier d’une rare énergie, d’un courage et d’un allant incomparables, commandant d’un bataillon d’assaut le 16 avril 1917, l’a conduit sous un feu violent d’artillerie et de mitrailleuses à travers les positions allemandes. Plusieurs fois blessés, plusieurs fois cités, tombé glorieusement au cours de l’attaque. »

Mort du Capitaine Edouard LEFRANC  ( extrait d’une lettre adressée à M. le Supérieur du Collège Saint François)

Notre cher Édouard a été tué le 16 avril 1917 en conduisant à l’assaut d’Ailles, au Chemin des Dames, le bataillon de Sénégalais qu’il commandait avec un entrain et une bravoure qui faisaient l’admiration de tous, dans une arme où la bravoure n’est cependant pas rare. Le colonel  venait de le quitter, après l’avoir félicité de l’ardeur avec laquelle il entrainait ses hommes, quand une balle l’atteignit dans le ventre. On courut prévenir le colonel qui arriva et lui dit «Ce n’est rien _ «Si c’est grave », répondit Édouard en se laissant placer sur un brancard. Il a désigné son successeur au colonel pour prendre le commandement du bataillon. Le Colonel lui promit ce bataillon qu’il avait formé et préparé depuis plusieurs mois avec tant d’énergie et qu’il commandait avec tant d’autorité et de prestige. Cette journée au feu devait être l’enjeu de son quatrième galon et de la rosette! elle se termina dans l’éternité.
Le colonel après avoir essayé de rassurer Édouard l’embrassa et le fit conduire au poste de secours de Paissy à 2 ou 300 mètres. Il mourut en y arrivant! Nous n’avons pas pu savoir si un prêtre s’est trouvé sur son passage ou à son arrivée à la tour de Paissy où il a été inhumé. Il était impossible même à Pierre d’aller jusque là ; Ce n’est qu’au mois d’octobre qu’on aurait pu aller dans les parages ; mais que de ruines depuis l’attaque du 16 avril!…
Cette journée fut très meurtrière ; le régiment d’Édouard a été anéanti, 27 officiers sur 35,  2000 Sénégalais sur 3000 y trouvèrent la mort. Édouard était venu me dire adieu ici le 1er mars ; mais vous savez combien il se confiait difficilement. Il ne pensait qu’à sa préparation militaire ; il avait été cinq fois blessés, sept  fois cités à l’ordre de l’Armée, plusieurs fois proposés pour le grade et la rosette. Il ne voulait jamais qu’on parlât de tout cela, trouvant sa conduite toute naturelle.
Avant son départ  pour l’offensive d’avril, il avait été fin mars, voir son frère Henri à l’hôpital de Toulon où on l’avait ramené de Salonique, la jambe cassée à Toulon, jambe fracturée suite à chute d’hydravion. Edouard s’était montré plein de délicates attentions  pour Henri, il avait fait l’admiration  des médecins et des malades qui entouraient Henri par son affection touchante pour son frère et par sa belle allure militaire. Pierre qui y est allé huit jours après, entendait faire par tous l’éloge d’Édouard…

LEFRANC Henri Jules

Né également le 6 janvier 1878 à Fontainebleau, fils de Charles Edouard LEFRANC et de Marie Hélène Appoline COËMME, il est  vraisemblablement le frère jumeau d’Édouard Louis.

  • Il entre dans la marine en 1896 (port de Lorient), ses différents embarquements l’amèneront à servi en 1898-1899 sur la  Frégate Iphigénie  École d\’application des aspirants, en 1900 sur le  Cuirassé d’escadre Amiral-Baudin   Escadre du Nord / Brest, en 1900 sur le  Croiseur de 2e classe Isly  Division navale de Terre-Neuve, en 1901 sur le  Croiseur Amiral Cécille Division navale de l\’Atlantique, en 1901 sur  le Croiseur cuirassé Pothuau  Escadre de la Méditerranée / Toulon promu Enseigne de Vaisseau le 05 octobre, en 1902-1903  sur la  Canonnière Capricorne Division navale de l\’océan Indien, en 1904-1905  sur le  Contre-torpilleur Arc  Escadre de la Méditerranée / Toulon, en 1906-1912 Missions hydrographiques au Niger, en AOF puis au Gabon, Détaché au ministère des Colonies promu Lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1912, au Service de l’Aéronautique du  Ministère des Armées.
  • En décembre 1914, affecté dans l’Aviation maritime puis en1914-1915 au  Centre d’aviation de Reims   Service aéronautique Camp d\’Armor, en 1917 à l’ École d’aviation maritime de Saint-Raphaël, en 1917 il sert à l’ État-major du  5e arrondissement maritime / Toulo. En 1918 il commande le  Centre d’aviation maritime de La Pallice puis en 1919-1920 le  Centre d’aviation maritime de Dakar(Sénégal) ou il est promu Capitaine de corvette le 31 mai. De 1921-1923 il est affecté au  Centre-école de l’aviation maritime (archiviste) de  Saint-Raphaël.
  • il est mort dans l’accomplissement de son devoir, passager du Dixmude, dirigeable qui a disparu en décembre 1923 avec 44 membres d’équipage et 7 passagers au sud de la Sicile.

Tombe n° 68 carré 5

Décorations et citations

  • Chevalier de la légion d’honneur le 03 décembre 1914 avec la citation suivante à l’ordre de l’Armée de Mer:
« Malgré son infirmité (M. Lefranc s’est cassé les deux jambes il y a un an), a accompli comme observateur et tireur de nombreux vols au-dessus des lignes ennemies. Il a donné le plus bel exemple d’endurance, d’énergie et de dévouement et s’est affirmé comme un officier remarquable à tous points de vue. »
  • Cité en 1917 avec attribution de la croix de guerre avec palme
  • Promotion au tableau spécial pour le grade de Capitaine de Corvette avec la citation suivante:
Officier d’une énergie et d’une audace indomptables, pilote d’avant-guerre, continue à piloter malgré deux accidents graves et à un âge où beaucoup renoncent aux fatigues et aux dangers. A exécuté depuis l’armistice deux voyages aériens d’étude sur le Haut-Sénégal et les fleuves de l’AOF et de la Gambie. Vient de donner une nouvelle preuve d’énergie, d’audace et de science accomplie de la navigation aérienne en accomplissant le premier avec succès le voyage aérien de Saint-Raphaël à Dakar sur un hydravion de la Marine. »
  • Par décret du 12 juillet 1923, il a été promu officier de la Légion d’honneur
  • citation collective à l’ordre de la mer suite à la disparition du dixmude :
« Admirables officiers, pleins d’ardeur et d’énergie, qui avaient tous sollicité, afin de perfectionner leur valeur technique, l’honneur d’embarquer sur le Dixmude pour un voyage d’étude et d’entraînement. Ont disparu glorieusement dans l’accomplissement de leur mission. »

Cas particulier du Dixmude

Le Dixmude est en réalité un Zeppelin, construit pour la marine impériale allemande, mais il n’était pas encore en service à la fin de la première guerre mondiale. Il fut livré à la France à titre de dommages de guerre. Le 13 juillet 1920, il arriva en vol à Maubeuge, en provenance de Friedrichshafen, où il fut pris en compte par un officier de marine le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis. Une quarantaine de marins prirent en main de dirigeable de très grande taille et le convoyèrent vers Cuers (Var) après avoir survolé Paris. Il avait été rebaptisé Dixmude en l’honneur des fusiliers marins.

Après d’importants travaux de mise au point du dirigeable et d’adaptation des centres qui devaient recevoir ce nouveau type d’appareil, le Dixmude effectua en 1923 plusieurs démonstrations et battit le record du monde de vol sans escale en couvrant 9000 km en 118 heures.

Le 18 décembre 1923, il décolla de Cuers pour un raid expérimental sans escale au-dessus du Sahara avec 50 personnes à son bord. Comme prévu, il atteignit In-Salah et commença son trajet de retour. Il signala une dernière fois sa position par radio, alors qu’il survolait la Tunisie en route vers la Sicile, mais le 21, vers 2 h 30, il fut sans doute frappé par la foudre car des lueurs d’incendie furent observées par des pêcheurs siciliens, puis il s’abîma en mer à quelques nautiques de la côte au large du petit port de Sciacca.

Les recherches effectuées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne donnèrent aucun résultat. Le 26, un pêcheur remonta dans ses filets le corps du LV du Plessis, et un peu plus tard, on retrouva celui du QM Guillaume. Aucun débris du dirigeable ne fut retrouvé.

l’équipage du Dirigeable Dixmude : LV du Plessis de Grénédan, LV Bourdier, Marcaggi et Adrien Roustan, Passagers : CV Yvon, CF Hennique, CC Berretta, Lefranc et Renon, LV Convents, Goislard de La Droitière, Lévesque, Henri Roustan, médecin de 1ère classe Pélissier

Source: http://bpc.dixmude.free.fr/dirigeable/histor32.

LE MOUROUX Jean Marie

jm le mouroux JMLEMOROUX

Né le 14/05/1884 à La Trinité sur Mer, fils de Pierre Marie LE MOUROUX et de Marie Françoise KERZERHO, matricule 2979 au bureau de recrutement de Lorient. Cultivateur.

  • Incorporé au 1er bataillon de chasseurs à pieds le 10 octobre 1905, Chasseur de 1re classe le 25 février 1907 il est renvoyé dans la disponibilité de l’armée d’active le 28 septembre 1907 avec un certificat de bonne conduite. Il effectue deux périodes d’exercice au 6e régiment d’infanterie coloniale du 24 au 15 novembre 1911 et du 14 au 30 avril 1913.
  • rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il rejoint le 71e régiment d’infanterie le 04 août. Parti au front le 12 octobre 1914,  il décède le 16 juin 1916 sur le champ de bataille à Chattaucourt (Meuse), tué à l’ennemi.

MPLF le 16/06/1916, l’acte de décès transcrit à la mairie de La Trinité sur Mer le 20 août 1916. il est initialement inhumé à Fromerville (Meuse – tombe n°27), il sera rapatrié vers le cimetière de La Trinité Sur Mer.

Tombe carré 2 N° 99, les restes mortels sont actuellement dans l’ossuaire du cimetière de la Trinité sur Mer (son nom est inscrit sur une plaque apposée sur l’ossuaire par le souvenir français).

 

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