Morts pour La France du comité comme résistants, résistants déportés où déportés pendant la guerre 1939-1945

Les Morts pour la France (MPLF) comme résistants, résistants déportés ou déportés des 19 communes du comité, sont présentés ci-dessous en premier lieu selon leur appartenance au 2e bataillon des forces françaises de l’intérieur FFI du Morbihan puis en fin de page à d’autres  mouvements ou unités  identifiés ainsi que les « Isolés ».

Le 2e Bataillon des forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan

Source: fusilles-40-44.maitron.fr

Stèle dédiée au Morts pour la France du 2e bataillon FFI du Morbihan place du Maréchal LECLERC à Auray

Le 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan était commandé par Yves Le Garrec [pseudonyme dans la Résistance ; commandant Yves ]

La stèle porte le nom de 23 combattants du comité provenant de 9 communes du comité (voir index  des communes ci-dessous, clic sur la commune). 

Crach La Trinité sur Mer Ploëmel
Carnac Locmaria Quiberon
Erdeven Locoal-Mendon Saint Pierre Quiberon

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Pour les autres MPLF, clic sur « la commune autre résistant

Belz autre résistant La Trinité sur Mer autre résistant Ploëmel autres résistants
Carnac autre résistant Le Palais autre résistant Quiberon autres résistants 
Etel autre résistant Locmariaquer autre résistant Saint Pierre Quiberon autres résistants
    Saint Philibert autres résistants

CARNAC

AUDRAN Amédée Jean Marie

Né le 29 juillet 1914 à Carnac (Morbihan), exécuté le 2 juillet 1944 à Saint-Avé (Morbihan)

Amédée Audran était le fils de Louis Marie Audran, couvreur, et de Christine Marie Francine Buord, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Carnac (Morbihan) où il exerçait la profession de marin-pêcheur.

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Amédée Audran s’engagea, comme son frère cadet Lucien Audran, dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il fut arrêté le 24 juin 1944 dans une rafle opérée à Molac et à Pleucadeuc (Morbihan) par des soldats géorgiens appartenant à une « unité de l’Est » armés par la Wehrmacht qui, sous les ordres d’un sous-officier allemand, faisaient la chasse aux jeunes FFI supposés avoir participé au combat du 18 juin au maquis de Saint-Marcel (Morbihan).
Incarcéré à la prison de Vannes (Morbihan), il a été exécuté au polygone de tir en Saint-Avé (Morbihan) le 2 juillet 1942 avec François Tellier, arrêté lui aussi lors de la rafle du 24 juin.

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Amédée Audran a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

 

Inscrit sur le mémorial des fusillés à Saint-Avé

Sur le monument aux morts de Carnac

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AUDRAN Lucien Louis Marie

Né le 23 décembre 1919 à Carnac (Morbihan), exécuté le 28 juin 1944 à Pluvigner (Morbihan)

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Lucien Audran était le fils de Louis Audran, couvreur, et de Francine Marie Christine Buord, sans profession. Célibataire, Lucien Audran était domicilié à Carnac où il exerçait la profession de menuisier.

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Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du . Le 28 juin 1944, il participa avec un groupe d’une douzaine de FFI à une action qui visait à gêner les déplacements de la Wehrmacht sur la route de Locoal à Baud, et qui aboutit à la destruction d’un camion allemand. La mission accomplie, le groupe se sépara. Quelques FFI rentrèrent directement au camp, tandis que les autres s’arrêtèrent à Bieuzy-Lanvaux en Pluvigner pour se reposer. Surpris par une patrouille allemande, cinq d’entre eux furent exécutés au lieu-dit Chanticoq : Charles Allanic, Lucien Audran, Joseph Benabès, Joseph Le Guernevé et Jean Martin.

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Lucien Audran a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur la stèle de Chanticoq en Pluvigner

Inscrit sur le monument aux morts communal de Pluvigner

Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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BRELET Robert Pierre

Il est né le 4 avril 1907 à La Rochelle (Charente Maritime), mort en déportation le 05 mars 1945.

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Robert Brelet est le fils de Pierre Brelet et d’Octavie Sorin, il exerce la profession de mécanicien dentiste.

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Infirme d’une luxation de la jambe gauche, il milite dans la Résistance en recrutant des patriotes et ravitaillant des maquisards. Il est arrêté par les Allemands le 19 juin 1944 à Carnac (Morbihan), puis interné  au Fort de Penthièvre. Il est ensuite  transféré, le 1er juillet 1944, à la prison de Vannes jusqu’au 24 juillet 1944. Il est déporté de Rennes le 2 août 1944 vers Belfort. Il est alors dirigé sur le camp de Natzweiler (matricule 23840)  le 26 août 1944. Un déporté échappé du train, mitraillé en gare de Lion d’Angers (Maine-et-Loire),  affirmera que Robert Brelet se trouvait bien dans le train en question. Un autre déporté garde le souvenir d’un homme boitant au camp de Dachau, qui devait être transféré dans un camp spécial pour infirmes. Robert Brelet  décède à Dachau (matricule 100205) le 5 mars 1945, selon l’acte de décès dressé le 3 septembre 1946. Son corps a été exhumé et rapatrié.

Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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GUEGAN Paul, Michel, Jean, Mathurin, Marie

Bien que né à Pluvigner, son nom est inscrit sur le monument aux morts de Carnac (56) et sur celui de Sérent (56)

Né le 28 juin 1896 à Pluvigner (Morbihan), Il est mort au combat le 18 juin 1944 à Sérent (Morbihan).

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Paul Guégan est le fils de Jean Marie Guégan et de Marie Joseph Le Bihan. Il est l’époux de Rosa Marie Eugénie Guyonvarch, le couple est domicilié à Pluvigner (Morbihan), où Paul exerce la métier de boulanger.

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Il s’engage dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan. Il se trouve au camp de Saint Marcel, où sont rassemblés trois bataillons FFI encadrés par des parachutistes SAS (Special air service) de la France libre, lorsque le camp est attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes, SAS et FFI se replièrent en bon ordre et se dispersèrent. Paul Guégan fut tué au combat et son corps ne fut retrouvé que le 25 septembre 1944 à La Nouette en Sérent.

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Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Sur le monument aux morts 1939-1945</br> de Sérent

inscrit sur le monument aux morts 1939-1945 de Sérent
Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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JACQUIN Léon Marie Joseph

Né le 7 avril 1921 à Hanoï (Tonkin, Vietnam), exécuté sommairement le 9 juillet 1944 à Monteneuf (Morbihan)

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Après l’attaque allemande lancée contre le maquis de Saint-Marcel le 18 juin 1944, qui contraignit SAS et FFI à décrocher et à se disperser, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst), service de sûreté et de renseignements de la Gestapo, ainsi que leurs auxiliaires français, les miliciens du Bezen Perrot et du Parti national breton français, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, interrogatoires, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.

Le château de la Grée de Callac devint un lieu de transit, de repos et de refuge pour les FFI et les SAS contraints de se replier. Le 9 juillet 1944 à l’aube, Léon Jacquin, Jacques Sévène et Paul Sévène, tous les trois originaires de Carnac, qui servaient comme agents de liaison au sein du 2e bataillon FFI du Morbihan, étaient au repos avec 26 parachutistes SAS dans la Porterie du château , lorsqu’ils furent encerclée par les Allemands. Pour faire diversion et permettre aux SAS de s’échapper, Léon Jacquin, les frères Jacques Sévène et Paul Sévène, ainsi que le garde du château, André Carelle, sortirent sans armes et s’avancèrent vers les Allemands. Tous les quatre furent fouillés, roués de coups et immédiatement abattus sous les yeux de Madame Carelle et de ses enfants. La Porterie fut incendiée.
Seul André Carelle fut déclaré décédé à la Porterie ; les trois autres corps furent retrouvés à proximité, à la Fosse aux loups en Monteneuf, exhumés le 24 juillet 1944 et déclarés comme inconnus. L’acte de décès numéro 16 dressé en mairie de Monteneuf le 24 juillet 1944 sur la déclaration de Victor Molac, docteur en médecine à Guer, qui a assisté à l’exhumation du corps, mentionne que « le 9 juillet 1944 est décédé au lieu-dit domaine de la Fosse aux loups, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie ». Ce corps a été ultérieurement identifié comme étant celui de Léon Jacquin, identification qui a fait l’objet d’un jugement du tribunal civil de Ploërmel en date du 18 janvier 1945, retranscrit en mairie de Monteneuf le 22 février 1945.

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Léon Jacquin a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Incrit sur la plaque commémorative
du Château de la Grée de Callac en Monteneuf

Inscrit sur la stèle de La Fosse aux loups en Monteneuf

https://fusilles-40-44.maitron.fr/IMG/jpg/jacquin_l_carnac.jpg
Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

 

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LE LEM Laurent Pierre Alphonse

Né le 26 juillet 1912 à Locmariaquer (Morbihan), décédé des suites de ses blessures le 17 juillet 1944 à Vannes (Morbihan)

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Laurent Le Lem était le fils de Julien Marie Le Lem, marin-pêcheur, et de Perrine Alphonsine Le Conte, ménagère, domiciliés à Locmariaquer (Morbihan). Il avait épousé Albertine Marie Joséphine Le Goslès le 22 septembre 1938 à Carnac (Morbihan), où le couple était domicilié.

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ll s’engagea dans la 4e compagnie qui rejoignit le camp de Saint-Marcel (Morbihan) où de nombreux FFI étaient rassemblés, armés et formés par les parachutistes du 4e SAS (Special air service) de la France libre.  Il fut blessé au cours de l’ attaque du maquis  par la Wehrmacht le 18 juin 1944 et décéda des suites de ses blessures à Vannes le 17 juillet 1944.

Un jugement du tribunal civil de Vannes daté du 11 décembre 1944 et transcrit en mairie de Vannes le 16 janvier 1945 déclare que l’acte de décès dressé en mairie de Vannes le le 17 juillet 1944 concernant le décès d’un individu inconnu, doit être rectifié en tenant compte de la reconnaissance du corps et des vêtements effectuée par l’épouse et le beau-frère de Laurent Le Lem d’après les renseignements recueillis avant l’inhumation.

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Laurent LE LEM a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Sur le monument aux morts de Carnac

Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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LE MAIRE (LEMAIRE) Laurent Marie

  Né le 7 novembre 1902 à Erdeven (Morbihan), exécuté le 13 juillet 1944 à Plumelin (Morbihan)

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Laurent Lemaire était le fils de Joseph Marie Lemaire, tisserand, et d’Anna Marie Kermorvant, ménagère. Il avait épousé Marie Hélène Le Blavec, et le couple était domicilié à Carnac.

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Il fut arrêté lors de la rafle du 9 juillet 1944 opérée à Saint-Jean-Brévelay par cinq à six cent soldats allemands, à la suite du meurtre de deux hommes de l’organisation Todt à Languidic (Morbihan). Les policiers du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS) de Locminé (Morbihan), qui disposaient d’une liste de noms, procédèrent à soixante-dix-sept arrestations. Laurent Le Maire fut incarcéré avec ses compagnons à Locminé (Morbihan) dans l’école publique qui servait de lieu de détention, d’interrogatoire et de torture. Le 13 juillet 1944, il fut emmené avec Roland Brûlé, Henri Cadieu, Émile Lanco, Armel Martin et Maurice Martin par un groupe de soldats allemands et de miliciens bretons qui exécutèrent les six hommes dans la carrière du Bréneuh à Plumelin.

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Laurent Le Maire a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 17 mai 1961, publié au JO du 21 mai 1961.

Inscrit sur le monument du Bréneuh en Plumelin

Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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LE MOING Louis Joseph Marie

Né le 6 avril 1906 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), exécuté sommairement le 11 juillet 1944 à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan)

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Louis Le Moing était le fils de Louis Marie Le Moing, journalier, décédé, et de Marie Françoise Plunian, domiciliée à Carnac (Morbihan). Il avait épousé Jeannine Sablon et le couple était domicilié à Carnac (Morbihan), avait leurs deux enfants.

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Il fut arrêté à Saint-Jean-Brévelay lors de la rafle du 9 juillet 1944 opérée par cinq à six cent soldats allemands, à la suite du meurtre de deux hommes de l’organisation Todt à Languidic (Morbihan). Les policiers du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS) de Locminé (Morbihan), qui disposaient d’une liste de noms, procédèrent à soixante-dix-sept arrestations. Louis Le Moing fut incarcéré avec ses compagnons à Locminé (Morbihan) dans l’école publique qui servait de lieu de détention, d’interrogatoire et de torture. Le 11 juillet 1944, il fut emmené avec le gendarme Antoine Dagorne, Eugène Le Callonnec et Jean Le Gal à la ferme de La Petite Métairie. Cette ferme avait servi de dépôt d’armes et de refuge pour des parachutistes SAS ; le fermier Ambroise Gillet avait été exécuté le 29 juin 1944 au Cosquer en Plaudren. La ferme fut pillée et incendiée.
L’acte de décès numéro 22 dressé en mairie de Saint-Jean-Brévelay le 17 juillet 1944 déclare que le corps de Louis Le Moing, découvert le même jour enfoui au pignon de la ferme Gillet à la Petite Métairie, a été identifié par Alexandre Courrie, instituteur public, directeur-responsable de vla Croix-rouge locale, et qu’il est décédé le 11 juillet 1944.

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Louis Le Moing a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI

Inscrit sur la stèle de la petite Métairie 

Inscrit sur le monument aux morts de Carnac

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CRAC’H

 

LE BLAVEC Jean Marie et LE BLAVEC Paul Louis Marie

Né le 20 septembre 1922 à Crach (Morbihan), mort au combat le 18 juin 1944 à Saint-Marcel (Morbihan) pour Jean.

Né le 11 mars 1924 à Crach (Morbihan), mort au combat le 18 juin 1944 à Saint-Marcel (Morbihan) pour Paul

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Cousins, ils s’engagèrent tous les deux au sein du 2e bataillon FFI et  rejoignirent le camp de Saint-Marcel où de nombreux FFI étaient rassemblés, armés et formés par les parachutistes du 4e SAS (Special air service) de la France libre. Le dimanche 18 juin 1944 à l’aube, deux tractions-avant de la Feldgendarmerie de Ploërmel en patrouille franchirent le périmètre du camp et furent interceptées sur la route conduisant du bourg de Saint-Marcel au hameau de l’Abbaye en Bohal, au lieu-dit Les Hardys-Béhélec, où avait été installé un poste de sécurité composé de SAS et de FFI. Quatre Allemands furent tués, trois autres blessés et faits prisonniers, mais un feldgendarme parvint à prendre la fuite et à rejoindre la garnison allemande de Malestroit pour donner l’alerte. Une première attaque fut lancée à 9 heures du matin par la Wehrmacht dans le secteur de la ferme du Bois-Joly. Daniel Casa qui servait un fusil-mitrailleur Brend fut tué, ainsi que quatre FFI, Jean Le Blavec, son cousin Paul Le Blavec, Joseph Planchais, André Robino (égaqlement de Crac’h), et Suzanne Berthelot, une jeune fille qui gardait des vaches dans la prairie voisine.
L’acte de décès n° 5 et 6 dressés le 9 août 1944 en mairie de Saint-Marcel, déclarent que les corps de Jean Le Blavec et Paul Le Blavec  « présumé tués le 18 juin 1944 au Bois-Joli » a été inhumé le 10 juillet 1944.

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Jean et Paul Le Blavec ont obtenu la mention « Mort pour la France » et ont été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1952, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 23 juillet 1965, publié au JO du 14 août 1965.

Sur la stèle du Bois-Joli en Saint-Marcel

 

Inscrit sur la stèle du bois-Joli en Saint Marcel
Sous le porche de l’église de Crach

Inscrit sous le porche de l’église de Crac’h

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MARION Marcel Joseph Marie

 

 

 

 

 

 

 

Né le 13 février 1924 à Crach (Morbihan), mort au combat le 26 août 1944 à Belz (Morbihan)

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Marcel Marion était le fils de Joseph Marie Marion, menuisier, et de Marie Louise Le Chapelain, ménagère. Célibataire, sixième d’une fratrie de sept enfants, il était domicilié à Crach (Morbihan), où il exerçait la profession de monteur-électricien.

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Il s’engagea dans la Marine à Toulon (Var) en septembre 1942 mais, démobilisé après le sabordage de la flotte en novembre 1942, il revint chez ses parents à Crach (Morbihan). Le 1er juin 1944, il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon , en même temps que Jean Le Blavec, Paul Le Blavec et André Robino . Le 2e Bataillon FFI participa aux combats de la Libération dans les secteurs d’Auray, Sainte-Anne-d’Auray et Erdeven (Morbihan), puis fut engagé sur le front de la Poche de Lorient entre Carnac et Étel sous le feu de l’artillerie allemande. Le 26 août 1944, Marcel Marion fut tué à son poste de combat à Belz (Morbihan).

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Marcel Marion a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Il a été cité à l’ordre de la Division le 12 décembre 1945, et a été décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent et de la Médaille militaire. Le titre d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1954, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 23 juillet 1965, publié au JO du 14 août 1965.

Sous le porche de l’église de Crach

Inscrit sous le porche de l’église de Crac’h

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ROBINO André Joseph Marie

Né le 20 juillet 1922 à Crach (Morbihan), mort au combat le 18 juin 1944 à Saint-Marcel (Morbihan)

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André Robino était le fils de Jean Marie Léon Robino, maçon, et de Jeanne Marie Camenen, son épouse, ménagère. Il était célibataire.

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ll s’engage au sein du 2e bataillon FFI et  rejoignit le camp de Saint-Marcel où de nombreux FFI étaient rassemblés, armés et formés par les parachutistes du 4e SAS (Special air service) de la France libre. Le dimanche 18 juin 1944 à l’aube, deux tractions-avant de la Feldgendarmerie de Ploërmel en patrouille franchirent le périmètre du camp et furent interceptées sur la route conduisant du bourg de Saint-Marcel au hameau de l’Abbaye en Bohal, au lieu-dit Les Hardys-Béhélec, où avait été installé un poste de sécurité composé de SAS et de FFI. Quatre Allemands furent tués, trois autres blessés et faits prisonniers, mais un feldgendarme parvint à prendre la fuite et à rejoindre la garnison allemande de Malestroit pour donner l’alerte. Une première attaque fut lancée à 9 heures du matin par la Wehrmacht dans le secteur de la ferme du Bois-Joly. Daniel Casa qui servait un fusil-mitrailleur Brend fut tué, ainsi que quatre FFI, Jean Le Blavec, son cousin Paul Le Blavec, Joseph Planchais, André Robino et Suzanne Berthelot, une jeune fille qui gardait des vaches dans la prairie voisine.
L’acte de décès n° 13 dressé en mairie de Saint-Marcel le 27 novembre 1945, déclare que le corps d’André Robino, tué à Saint-Marcel le 18 juin 1944, a été exhumé et identifié le 21 juin 1945 au Bois-Joly par Marcel Jégo, vicaire à Crach.

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André Robinot a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1952, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 23 juillet 1965, publié au JO du 14 août 1965.

Sur la stèle du Bois-Joli en Saint-Marcel

 

Inscrit sur la stèle du bois-Joli en Saint Marcel
Sous le porche de l’église de Crach

Inscrit sous le porche de l’église de Crac’h

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ERDEVEN

 

DREANO Julien Marie

Né le 3 février 1918 à Erdeven (Morbihan), décédé des suites de ses blessures le 1er septembre 1944 à Auray (Morbihan).

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Julien Dréano était le fils de Joseph Marie Dréano, cultivateur décédé, et d’Eugénie Lesneven. Célibataire, il était domicilié chez sa mère à Kerroch en Erdeven (Morbihan), où il exerçait la profession de manœuvre.

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Il s’engagea au sein de la 6e compagnie du 2e Bataillon FFI. Il fut mortellement blessé le 1er septembre 1944 à Belz (Morbihan), lors des premiers combats engagés sur le front de la Poche de Lorient. Il décéda le même jour à l’hôpital d’Auray (Morbihan).

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Inscrit sur le monument aux morts d’Erdeven

LE BRIS Michel Joseph Marie

 

 

 

 

 

 

Né le 14 janvier 1914 à Grand-Champ (Morbihan), décédé des suites de ses blessures le 7 février 1945 à Sainte-Anne d’Auray (Morbihan).

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Michel Le Bris était le fils de Louis Babylas Le Bris et de Jeanne Marie Yvonne Morio. Il avait épousé Marie Thérèse Guillevic et exerçait la profession d’instituteur à Erdeven (Morbihan).

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ll s’engagea dans la Résistance comme agent du réseau de renseignement Confrérie–Notre–Dame (CND). Il seconda Jean Sciou (Faucon], clerc de notaire à Erdeven, et fut plus particulièrement chargé du secteur de la rivière d’Étel (Morbihan). Lieutenant dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI , il réussit avec le groupe d’Erdeven à protéger des perquisitions allemandes un stock d’armes et de munitions caché au château de Keravéon, stock qui servit aux FFI du Morbihan après le débarquement allié en Normandie.
Après la libération de la Bretagne, Michel Le Bris qui travaillait pour le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) à Rennes franchit sans s’arrêter en revenant à Erdeven, un poste de contrôle tenu par des FFI à Belz (Morbihan), à l’embranchement de la route d’Etel et de la route Saint-Cado. Il reçut une rafale de mitraillette et décéda le 7 février 1945 à Sainte-Anne d’Auray, dans l’ancien hôpital militaire allemand devenu l’hôpital FFI « Général de Gaulle ».

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Michel Le Bris a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFC et FFI. Le titre d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribuée à titre posthume en 1953.

Inscrit sur le monument aux morts d’Erdeven

LA TRINITE SUR MER

GUILLAS Émile

Né le 03 février 1925 à Saint-Philibert (Morbihan), mort en déportation le 1er décembre 1944 au commando d’Haaslach (Allemagne)

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Ancien détenu de la prison Jacques Cartier et du camp Sainte-Marguerite de Rennes – Interné au Fort Hatry à Belfort – Déporté depuis Belfort le 26/08/1944 pour Natzwiller le Struthof, évacué en septembre sur Buchenwald, transféré à Dachau au kommando d’Allach pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l’organisation Todt puis envoyé au kommando d’Haslach ou il meurt le 01/12/19144

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HILBERT Gaston Louis

Né le 18 avril 1925 à La Trinité sur-Mer (Morbihan), décédé des suites de ses blessures le 29 octobre 1944 à Auray (Morbihan).

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Gaston Hilbert était le fils de Louis Marie Hilbert, marin, et de Jeanne Marie Le Bayon, son épouse, sans profession. Célibataire, il était domicilié chez sa mère au village de Kermarquer à La Trinité-sur-Mer (Morbihan). À la suite du décès en mer de son père le 13 novembre 1939 au large de Gibraltar, il avait été adopté par la Nation par jugement du tribunal civil de Lorient du 25 mars 1942.

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Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein de la 4e compagnie du 2e Bataillon FFI . Grièvement blessé le 29 octobre 1944 à Loperhet en Erdeven (Morbihan), il fut transporté mourant à l’hôpital d’Auray où il décéda dès son arrivée.

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Gaston Hilbert a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui a été attribuée à titre posthume en 1959, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 23 juillet 1965, publié au JO du 14 août 1965.

 

Inscrit sur le monument aux morts
de La Trinité-sur-Mer

LE YONDRE François Joseph Marie

Né le 23 avril 1923 à Ploërmel (Morbihan), tué au combat le 18 juin 1944 à Sérent (Morbihan).

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François Le Yondre était le fils de Joseph Marie Joachim Le Yondre et de Marie Louise Kerdavid. Célibataire, il était domicilié à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) où il exerçait la profession de cultivateur.

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Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI et participa à la défense du camp de Saint-Marcel attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Il fut tué lors des combats. Son corps fut trouvé à la Nouette en Sérent le 25 septembre 1944.

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François Le Yondre a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1953.

Sur le monument aux morts 1939-1945</br> de Sérent

Inscrit sur le monument au morts de Sérent
Sur le monument aux morts</br> de La Trinité-sur-Mer

Inscrit sur le monument aux morts
de La Tritinité-sur-Mer

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LOCOAL-MENDON

 

LE GREL Émilien Louis

Émilien Le Grel

 

 

 

 

 

 

Né le 12 novembre 1920 à Locoal-Mendon (Morbihan), mort au combat ou exécuté le 18 juin 1944 à Sérent (Morbihan).

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Émilien Le Grel était le fils d’Arthur Joseph Le Grel, décédé, et de Marie Anne Guillas, ménagère. Célibataire, il exerçait la profession d’ostréiculteur sur la rivière d’Étel à Locoal-Mendon (Morbihan.

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Il rallia les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI, Il appartenait à la 3e compagnie Il participa à la défense du camp de Saint-Marcel attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Les corps d’Émilien Le Grel et de Vincent Le Sénéchal, originaire comme lui de Locoal-Mendon, furent retrouvés le 25 août 1944 à La Nouette en Sérent, les mains liées, ce qui laisse supposer qu’ils ont été faits prisonniers puis exécutés, mais ils ont été homologués comme morts au combat.

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Émilien Le Grel a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1953.

Sur le monument aux morts de Sérent

Inscrit sur le monument aux morts de Sérent
 

 

Monument aux morts de Locoal-Mendon

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LE SENECHAL Vincent Marie

Né le 14 mai 1921 à Locoal-Mendon (Morbihan), mort au combat ou exécuté le 18 juin 1944 à Sérent (Morbihan)

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Vincent Le Sénéchal était le fils de Louis Marie Le Sénéchal, terrassier, et de Marie Le Borgne, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Locoal-Mendon (Morbihan), où il exerçait la profession d’ostréiculteur.

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Il rallia les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 3e compagnie du 2e Bataillon FFI (. Il participa à la défense du camp de Saint-Marcel attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Les corps de Vincent Le Sénéchal et d’Émilien Le Grel, originaire comme lui de Locoal-Mendon, furent retrouvés le 25 août 1944 à La Nouette en Sérent, les mains liées, ce qui laisse supposer qu’ils ont été faits prisonniers puis exécutés, mais ils ont été homologués comme morts au combat.

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Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur le monument aux morts de Sérent
Monument aux morts de Locoal-Mendon

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LOCMARIA

LE FLOCH Camille Raphaël

Né le 3 avril 1920 à Locmaria en Belle-Île-en-Mer (Morbihan), mort des suites de ses blessures le 21 novembre 1944 à Auray (Morbihan).

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Camille Le Floch était le fils d’Auguste Le Floch, marin, et d’Adeline Conan, ménagère. Il avait épousé Marie-Thérèse Evin, et le couple était domicilié à Carnac (Morbihan), où Camille Le Floch exerçait la profession de marin.

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ll s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 4e compagnie du 2e Bataillon FFI . Il est décédé des suites de ses blessures le 21 novembre 1944 à l’hôpital d’Auray (Morbihan).

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Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur le monument aux morts de Quiberon

Inscrit sur le monument aux morts de Locmaria

Inhumé dans la nécropole nationale de Sainte Anne d’Auray: carré 6, rang 1, tombe 770.

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PLOËMEL

 

LE CHEVILLIER Eugène François Marie

Né le 25 avril 1920 à Ploëmel (Morbihan), décédé des suites de ses blessures le 23 août 1944 à Auray (Morbihan)

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Eugène Le Cheviller était le fils François Marie Le Cheviller, décédé, et de Marie Josèphe Guillam, journalière. Célibataire, il était domicilié à Ploërmel (Morbihan), où il exerçait la profession de couvreur.

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Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein du 2e Bataillon FFI du Morbihan. Le 23 août 1944, son groupe positionné avec des mitrailleuses rue des quais à Étel fut repéré depuis le haut du château d’eau par des soldats allemands qui tirèrent au mortier. Eugène Le Cheviller fut grièvement blessé et mourut quelques heures plus tard à l’hôpital d’Auray.

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Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur le monument aux morts de Ploëmel

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QUIBERON

 

LE CROUHENNEC Jean Amédée

Né le 12 décembre 1923 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), exécuté sommairement le 29 juin 1944 à Plaudren (Morbihan).

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Jean Le Crouhennec était le fils de Jean Mathurin Le Crouhennec et de Marie Émilie Le Bourhis. Célibataire, il était domicilié à Quiberon (Morbihan).

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Jean Le Crouhennec s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein du 2e Bataillon FFI. Il était hébergé avec son camarade Maurice Le Gloahec dans la ferme de Joseph Dano au Cosquer en Plaudren, lorsqu’au matin du 29 juin 1944, la ferme fut encerclée par des soldats allemands et des miliciens bretons
Les deux parachutistes des Forces françaises libres (FFL) qui y étaient aussi hébergés parvinrent à s’enfuir, mais Jean Le Crouhennec fut capturé avec Joseph Dano, Maurice Le Gloahec et Ambroise Gillet. Les quatre hommes furent torturés longuement par les miliciens et exécutés. Un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 3 juillet 1945 et transcrit en mairie de Plaudren le 7 août 1945 le déclare décédé au Cosquer en Plaudren le 29 juin 1944 à 17 heures.

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Jean Le Crouhennec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué RIF. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 21 décembre 1960, publié au JO du 1er janvier 1961.

https://fusilles-40-44.maitron.fr/IMG/jpg/cosquer02-4.jpg

Inscrit sur la stèle du Cosquer en Plaudren
https://fusilles-40-44.maitron.fr/IMG/jpg/quiberon_mam01.jpg

Inscrit sur le monument aux morts de Quiberon

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LE FLOCH Camille

Né le 3 avril 1920 à Locmaria en Belle-Île-en-Mer (Morbihan), mort des suites de ses blessures le 21 novembre 1944 à Auray (Morbihan.

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Camille Le Floch était le fils d’Auguste Le Floch, marin, et d’Adeline Conan, ménagère. Il avait épousé Marie-Thérèse Evin, et le couple était domicilié à Carnac (Morbihan), où Camille Le Floch exerçait la profession de marin.

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ll s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 4e compagnie du 2e Bataillon FFI . Il est décédé des suites de ses blessures le 21 novembre 1944 à l’hôpital d’Auray (Morbihan).

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Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur le monument aux morts de Quiberon

Inscrit sur le monument aux morts de Locmaria

Inhumé dans la nécropole nationale de Sainte Anne d’Auray: carré 6

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LE NAIN Alexandre

Né le 2 avril 1911 à Quiberon (Morbihan), exécuté sans doute le 16 septembre 1944 à Plouharnel (Morbihan).

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Alexandre Le Nain était le fils d’Alexandre Le Nain, marin, et de Stéphanie Olive Marie Jégou, ménagère, époux décédés. Il avait épousé le 21 avril 1934 Marie Courseaux, mareyeuse à Quiberon (Morbihan), et le couple était domicilié à Port-Maria en Quiberon.

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Alexandre Le Nain s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur et servit comme sergent au sein de la 6e compagnie du 2e Bataillon FFI. Selon Roger Leroux, il se rendit sans ordre au bourg de Plouharnel, avec son brassard FFI au bras. Intercepté par une patrouille allemande, il fut exécuté au Bégo en Plouharnel le 16 septembre 1944, date présumée indiquée sur son acte de décès. Son corps enterré dans la falaise ne fut découvert et identifié que le 16 mai 1945.

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Alexandre Le Nain a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 5 janvier1959, publié au JO du 13 janvier 1959.

Inscrit sut le monument aux morts de Quiberon

VINET Constant Roger

Né le 11 janvier 1905 à Saint Julien, mort en déportation d’épuisement et des suites des coups le 1er février 1945.

 

Constant VINET était le fils de Constant, Julien, Marie Vinet et de Anna, Félicité Sebert, son épouse, il se marie avec Marie, Anne, Joséphine Tanguy et a quatre enfants. Il exerce la profession de charpentier.

Il téalise une mission de renseignements et de surveillance des ouvrages allemands de la presqu’île. Il rejoint le maquis de Saint-Marcel et prend part aux combats du 12 juin 1944. Il est arrêté par la Feldgendarmerie à son domicile de Kervihan,  le 29 juin 1944. Sont interpellés et envoyés à Dachau, comme Vinet,  Rio-Guillas et Fortuné. Il est interné à Vannes jusqu’au 8 juillet 1944, puis à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il est déporté par le dernier convoi parti de Rennes dit « train de Langeais » début août 1944 vers Belfort. Il arrive au kl de Natzweiler le 26 août 1944. Il rejoint le kommando d’Allach  dépendant du camp de Dachau et décède le 1er février 1945 à l’infirmerie des suites des coups reçus et d’épuisement. Il est enterré dans une fosse commune.

Résistant, FFI, il a obtenu la mention Mort pour la France, JORF 202 du 01/09/2001.

SAINT PIERRE QUIBERON

GUUILLAS Émile François Marie

Né le 03 février 1925 à Saint Philibert (56), il meurt en déportation le 01 décembre 1944à Haslach (Allemagne).

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Fils de Joseph, Marie GUILLAS, cultivateur et de Marie, Ange LAIZIR, il est membre du 2e bataillon des forces françaises de l’intérieur (FFI). 

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Il est arrêté et interné au fort de Kernavest à Quiberon, le 29 juin 1944, puis au fort Penthièvre à Saint-Pierre-Quiberon. Il arrive ensuite à la maison d’arrêt de Vannes, le 1er juillet 1944 et rejoint Rennes le 18 juillet 1944 où il est détenu à la prison Jacques Cartier et au camp Sainte-Marguerite de Rennes. Il fait partie du convoi de Rennes, le 3 août 1944  dirigé sur Belfort ou il sera Interné au Fort Hatry à Belfort. Déporté depuis Belfort le 26 août 1944 pour Natzwiller le Struthoff, matricule 23 896. Évacué en septembre sur Buchenwald, il est  transféré à Dachau au kommando d’Allach pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l’organisation Todt puis envoyé au kommando d’Haslach.  Il est décède le 1er décembre 1944 à Haslach. 

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Une plaque est apposée sur la tombe familiale dans le cimetière communal de Saint Pierre Quiberon.

SPQGUILLAS EMILE

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LE BONNEC André Clément

Né le 29/01/1921 Saint Pierre Quiberon, fusillé par les allemands le 14 juillet 1944 lors de la « Bataille de Kervernen » en Pluméliau.

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Célibataire, André Le Bonnec était le fils d’Auguste Louis Marie Le Bonnec, employé de mairie à Saint-Pierre-Quiberon, et de Jeanne Marie Françoise Uhel.

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Engagé dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du Morbihan, André Le Bonnec fut tué au cours de la « Bataille de Kervernen ».

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Le 14 juillet 1944 à l’aube, dans le secteur des hameaux de Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, les Allemands encerclèrent et attaquèrent la 4e compagnie du 1er Bataillon FTPF, qui reçut rapidement des renforts. À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les FTP parvinrent à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, près de soixante FTP manquaient à l’appel, tués ou faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les FTP blessés. Quant aux FTP qui avaient été faits prisonniers, ils furent emmenés à Locminé, où ils furent affreusement torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo.

André Le Bonnec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom d’André Le Bonnec est inscrit, avec le prénom « Auguste », sur le monument dédié « Aux héros de Kervernen morts pour la France le 14 juillet 1944 », qui se dresse à l’entrée du village de Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau.

LE BONNEC André, Clément – Maitron

 

 

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Né le 16 juillet 1905 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), il est exécuté le 29 juin 1944 à Plaudren (Morbihan)

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Maurice Le Gloahec était le fils de Léonard Mathurin Le Gloahec et de Marie Francine Jourdan. Il avait épousé Marcelle Louise Guenner et le couple était domicilié à Saint-Pierre-Quiberon(Morbihan).

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Il s’engage dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e bataillon FFI du Morbihan. Il est hébergé avec son camarade Jean Le Crouhennec dans la ferme de Joseph Dano au Cosquer en Plaudren, lorsqu’au matin du 29 juin 1944 la ferme est encerclée par des soldats allemands et des miliciens brtetons. Les deux parachutistes des Forces françaises libres (FFL) qui y étaient aussi hébergés parvinrent à fuir, mais Maurice Le Gloahec est capturé avec Joseph Dano, Jean Le Crouhennec et Ambroise Gillet. Les quatre hommes sont torturés longuement par les miliciens et exécutés.

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Un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 30 juillet 1945 et transcrit en mairie de Plaudren le 8 septembre 1945, le déclare décédé au Cosquer en Plaudren le 29 juin 1944 à 17 heures.  Maurice Le Gloahec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Maurice Le Gloahec est inscrit sur la stèle du Cosquer en Plaudren érigée en 1985 en remplacement de la plaque commémorative qui avait été apposée sur le mur de la ferme de Joseph Dano.

Sur la stèle du Cosquer en Plaudren
Sur la stèle du Cosquer en Plaudren

Sur le mémorial FFI d'Auray

Sur le mémorial FFI d’Auray

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LE BOURGES Josephhttps://fusilles-40-44.maitron.fr/IMG/jpg/le_bourges_joseph_souvenir_francais.jpg

Né le 12 août 1901 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 6 juillet 1944 à Berné (Morbihan).

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Joseph Le Bourgès était le fils de de Joseph Marie Le Bourgès, décédé, et de Rosalie Le Cam. Il avait épousé Armande Pluniau, et le couple était domicilié à Pluvigner (Morbihan), où Joseph Le Bourgès était gendarme à la brigade de Pluvigner (Morbihan), avec en 1941 le grade de maréchal des logis chef.

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Après avoir déserté la brigade, il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan et participa au combat de Saint-Marcel le 18 juin 1944. Fait prisonnier les armes à la main à Sérent (Morbihan) le 19 juin, il fut transféré au Faouët (Morbihan) où siégeait une cour martiale dans les locaux de l’école Sainte-Barbe. Après avoir été torturé et condamné à mort de façon expéditive, il fut fusillé avec quinze autres résistants le 6 juillet 1944, au lieu-dit Landordu à Berné. Les corps furent enfouis dans une fosse.

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Joseph Le Bourgès a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Il a reçu à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre 1939-1945 avec palme.

https://fusilles-40-44.maitron.fr/IMG/jpg/landordu03-6.jpg

Inscrit sur le monument des fusillés de Berné, bois de Landordu

Inscrit sur le monument aux morts de Pluvigner

Inscrit le monument cantonal de Pluvigner

Inscrit sur le monument aux morts de Saint Pierre Quiberon

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TUFFIGO Maxime Alfred

Né le 11 février 1926 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), exécuté le 13 juillet 1944 à Saint-Pierre-Quiberon.

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Fils de Louis Tuffigo, marin, et de Rose Alphonsine Henry, Maxime Tuffigo, célibataire, était domicilié chez ses parents à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), Kerbournec

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Arrêté le 29 juin 1944 à la ferme du Cosquer-en-Plaudren (Morbihan) et incarcéré à la prison de Vannes (Morbihan), il fit partie des cinquante détenus conduits le 12 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), et exécutés le lendemain, deux par deux, les mains liées, après avoir été horriblement torturés. L’acte de décès dressé à l’état civil de Saint-Pierre-Quiberon le 22 juin 1945 fait état de la découverte de son corps le 16 mai 1945, « fusillé au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, le décès paraissant remonter au 13 juillet 1944 ».

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Maxime Tuffigo a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Inscrit sur le monument des fusillés du Fort de Penthièvre

Inscrit sur la plaque apposée à l’entrée de la crypte du le fort de Penthièvre

Inscrit sur le monument aux morts de Saint Pierre Quiberon

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VINET Constant Roger

Né le 11 janvier 1906 à à Saint-Julien-en-Quiberon (Morbihan), il meurt en déportation le 1er février 1945  à Allach (Bayern Allemagne).

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Fils de Constant, Julien, Marie VINET et de Anna, Félicité SEBERT, son épouse, il se marie avec Marie, Anne, Joséphine Tanguy et a quatre enfants. Il exerce la profession de charpentier et habite à Kervihan en Saint Pierre Quiberon.

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Il exerce une mission de renseignements et de surveillance des ouvrages allemands de la presqu’île. Il rejoint le maquis de Saint-Marcel et prend part aux combats du 12 juin 1944. Il est arrêté par la Feldgendarmerie à son domicile de Kervihan,  le 29 juin 1944.  Il est interné à Vannes jusqu’au 8 juillet 1944, puis à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il est déporté de Rennes début août 1944 vers Belfort. Il arrive à Natzweiler le 26 août 1944. Il rejoint le kommando d’Allach  (firme BMW et différents chantiers de l’Organisation Todt) dépendant du camp de Dachau et décède le 1er février 1945 à l’infirmerie des suites des coups reçus et d’épuisement. Il est enterré dans une fosse commune.

**Une plaque sur la tombe famililae dans le cimetière de Quiberon honore sa mémoire.

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Autres résistants Morts pour la France

BELZ

GUILLET Félix, Claude, Jean Marie

Au centre dans sa cour, source Le télégramme 2015

Né le 23 mars 1899 à Blain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il meurt en déportation à Neuengamme le 23 mars 1945.

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Grainetier et cabaretier au café de la paix  à Belz, Félix Guillet avait déjà été dénoncé pour faits politiques en 1941 et inquiété, mais sans suite. Il rejoint les Francs-tireurs et  partisans Français (FTPF), le 16 décembre 1943. Affecté au 1er Bataillon, il a pour mission de recruter dans le secteur de Belz (Morbihan) et de fournir des informations sur les mouvements des troupes allemandes et les défenses côtières. En janvier 1944, il procède au sabotage des téléphoniques allemandes reliant  des postes côtiers, puis en février, à un sabotage sur la voie ferrée vers Landévant.  Il effectue des transports d’armes de Pluméliau à Belz. Il entre en relation étroite avec les responsables départementaux « Prosper » et « Jim ».  Deux (ou trois) Allemands ayant été désarmés par des patriotes le 17 juin 1944 au garage le gras, une rafle est organisée le lendemain dans la commune de Belz. Ayant rendez-vous chez lui avec Joseph Daniel, le responsable départemental du Front national, Félix Guillet avait réussi à prévenir celui-ci du danger encouru et fait disparaitre des documents importants. Les soldats allemands finissent par le découvrir chez lui et l’embarquent en camion avec sa fille Denise. Celle-ci sera relâchée le 3 juillet. 

Il est interné le 18 juin 1944 à la prison de Vannes, puis est transféré au camp Margueritte de Rennes, enfin à Compiègne. Parti de Rennes par convoi le 3 août 1944, il arrive via Belfort  au camp de Natzweiler, le 26 août 1944 (matricule 23 897). Il est ensuite déporté à Dachau (100 162), le 4 septembre 1944, et transféré à Neuengamme, le 22 octobre 1944. Il y décède le 23 mars 1945. Mort pour la France. Déporté politique.

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A l’initiative du comité d’Auray de l’ANACR, une plaque commémorative en l’honneur de 4 Belzois résistants déportés, a été inauguré en 2016, place des déportés dont Félix GILLET

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CARNAC

CARADEC  Bénoni Joseph Marie

photo bp/bp-3892640.jpg

 

 

 

 

 

 

Né en 1905 à Carnac,il est admis en Gendarmerie le 31 juillet 1928, successivement affecté à la 9e Légion, puis à la brigade de Lorient au moment des hostilités en 1940 – Engagé dès l’origine dans le réseau « Action », il rejoint le maquis le 12 juin 1944, à la 1re compagnie du 7e bataillon des forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, il commande une équipe de fusil-mitrailleurs lors de l’attaque de la poche de Lorient,. Il est tué à son poste de combat au château de Kergras près d’Hennebont le 11 août 1944.

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Il est cité à l’ordre de la Division avec attribution de la Croix de guerre avec étoile d’argent

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ETEL

GOUZERH Adrien, Joachim, Marie

Né le 2 juin 1926 à Étel (Morbihan), il meurt des suites de ses blessures le 16 décembre 1944 à Auray (Morbihan).

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Adrien Gouzerh était le fils d’Aimé Julien Marie Gouzerh, marin pêcheur, décédé, et de Marie Angelina Le Sausse. Célibataire, il était domicilié à Etel, où il exerçait la profession de marin.

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Le 21 mai 1944 à l’aube, dans le village de Kerbregen en Plumelin (Morbihan), des soldats allemands conduits par un gendarme français sous la contrainte, surprennent des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) appartenant au groupe Casanova de Pontivy, qui se repose dans le grenier de la ferme de Madame Offredo, épouse d’un prisonnier de guerre. Ange Horel, résistant originaire de Kéryado (Morbihan), fut abattu sur place. Henri Gaillard, Léon Launay et Gabriel Le Goff de Pontivy sont faits prisonniers et fusillés à Port-Louis. Adrien Gouzerh parvint à s’échapper de la ferme, mais blessé il décéde à l’hôpital d’Auray le 16 décembre 1944.

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Adrien Gouzerh a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Sur le monument de Porh Gal en Moréac

Sur le monument de Porh Gal en Moréac, sur la plaque  » 4e Bataillon – 3e Compagnie (FTPF) »
 

Sur le monument aux morts d'Étel
Sur le monument aux morts d’Étel

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LA TRINITE SUR MER

Né le 6 juillet 1913 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), il est fusillé le 21 août 1944 suite à une condamnation à mort à Heilbronn (Allemagne).

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Yves de Fougerolles était le fils de Georges, industriel et de Renée Ménard. il exerce la fonction de mécanicien et de chef d’entreprise. Il apprit le métier de mécanicien en travaillant dans l’entreprise paternelle puis en prit la direction et créa un magasin spécialisé dans la vente de matériel d’ostréiculture à La Trinité-sur-Mer.

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En 1939, il est mobilisé et participe à l’opération de Norvège. Il est démobilisé après l’armistice et revient continuer son activité à La Trinité. Il est contacté en juin 1943 par Yves Le Bastard de Villeneuve, qui cherche des personnes susceptibles de l’aider sur son secteur. Yves de Fougerolles accepte la proposition et devient agent de renseignements avec le matricule  » S.110  » sur la région Bretagne  » Chapelle « . Ayant pour mission de rechercher des contacts sur la région d’Auray, il recrute Louise Andreu qui y tenait un commerce et lui demanda d’utiliser celui-ci comme « boîte aux lettres ». Yves peut ainsi transmettre des informations concernant la pose de câbles téléphoniques reliant les sites de fortifications le long de la côte et des plans du dépôt de carburant et munitions de Questembert et de la gare d’Auray (Morbihan). Ses rapports d’observation permettent en outre de connaître la nature et les effectifs des unités allemandes du secteur.
Arrêté le 30 octobre 1943 suite à l’infiltration du réseau par le contre-espionnage allemand, il est déporté vers l’Allemagne au départ du camp de Compiègne le 16 décembre 1943 et incarcéré à la prison de Kehl-am-Rhein puis à celle de Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg). Le 28 février 1944, la Gestapo de Strasbourg transmet le dossier d’accusation d’espionnage concernant Yves et six autres coinculpés du réseau, au Tribunal de guerre du Reich qui y apposa les tampons « secret » et « affaire concernant des détenus » ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Il fut jugé les 20 et 21 juin 1944 par le 3e Senat (chambre) du Tribunal de guerre, présidé par le juge Karl Schmauser. Accusé d’espionnage au profit d’une puissance ennemie, il est condamné à mort. Le jugement est confirmé par l’amiral Max Bastian le 10 juillet et Yves de Fougerolles est transféré à la prison de Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg), où il est mis dans une cellule individuelle dans l’attente de la grâce du Führer Adolf Hitler qui ne fut pas accordée.
Dès lors l’affaire est consommée et le 18 août, le directeur de la prison fait le tour des cellules pour annoncer aux condamnés qu’ils sont transférés dans la nuit du 20 au 21 août et que leurs affaires personnelles doivent rester sur place. On leur fait remplir une étiquette indiquant leur adresse en France afin qu’elles soient restituées à leurs familles. Tous comprirent quel sort leur était réservé.
Yves de Fougerolles et 23 autres codétenus sont conduits en camionnette par groupes de huit, le 21 août à l’aube à la caserne Schlieffen, à Heilbronn (Bade-Wurtemberg). Ilssont fusillés au champ de tir d’Heilbronn après avoir reçu l’assistance d’un prêtre, mais en refusant d’avoir les yeux bandés. Ils meurent courageusement en criant  » Vive la France « . Ilssont inhumés dans le cimetière de Sonthein-Neckar et le dernier vœu des 24 condamnés étant « d’être enterrés en France » est exaucé par le réseau  » Alliance  » qui rapatriera les corps en juin 1947, à Strasbourg. Il est inhumé à la nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg (Bas-Rhin).

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Il est déclaré  » Mort en déportation  » par arrêté du 26 février 2013. Son nom figure sur le monument aux morts de La-Trinité-sur-Mer.

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LE PALAIS

Famille LE GUENNEC

La famille LE GUENNEC est composée de 7 membres.

Ange Pierre Marie LE GUENNEC, militaire de carrière est né à BIGNAN le 1er octobre 1888. Il épouse  le 20 mai 1919,  Héléna Alexandrine Joséphine GRANGER, née le 18 août 1897 à Pavillon en Le Palais, fille de Paul GRANGER et de Amélie Marie Julie.CARO,

Ils ont 5 enfants, Henri né en le 27 janvier 1921 à Wiesbaden en Allemagne où son père était en garnison, Pierre né le 08 mars 1922, Monique née en 1921, Jacques né le 12 janvier 1925 à Lorient, Michel né en 1936.

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Les faits de résistance

Alors que le père Ange LE GUENNEC, lieutenant-colonel, prisonnier de guerre est interné en Allemagne, 4 membres de la famille sont engagés dans la résistance en Finistère et appartiennent au réseau VENGEANCE :

  • Héléna la maman s’occupe du ravitaillement et de la logistique,
  • Henri le frère ainé, militaire,capitaine, alias « MARC » commandant responsable quimpérois et départemental,
  • Pierre, alias « GILDAS »,  agent de liaison, absent le jour de l’arrestation,
  • Jacques, militaire, sous-lieutenant, alias « YVES » chargé des questions maritimes ,

Le 20 janvier 1944 à midi, la Gestapo surgit au 32, rue de Kerlérec, à Quimper. Héléna Le Guennec et quatre de ses cinq enfants, Henri, Jacques, Monique et Michel sont présents. Ils abritent trois aviateurs, deux Français et un Américain, prêts à partir pour l’Angleterre pour continuer le combat. Tous sont conduits au siège de la Gestapo, situé au 15 rue Laënnec. Ils seront ensuite transférés à la prison de Rennes.

Héléna est déportée de Rennes vers Belfort le 2 Août 1944 puis fait partie du convoi du 1er septembre 1944 au départ de Belfort (90) à destination de Ravensbrück. Elle décède le 28 février 1945 à Ravensbrück matricule 62907 (ministère des anciens combattant, bureau de l’état civil « DÉPORTÉS » dossier N° 23890).

Henri  fait partie du convoi du 28 juillet 1944 au départ de Compiègne à destination de Neuengamme, il y décède le 1er novembre 1944 (ministère des anciens combattants, bureau de l’état civil « DEPORTES » dossier n° 24207).

Jacques fait partie du convoi du 2 juillet 1944 au départ de Compiègne à destination de Dachaü, il décède le 5 juillet 1944 à Chalons sur Marne étouffé dans le train.

Le monument aux morts de Le Palais

Inscrits sur le monument aux morts de Le Palais

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NICOLAS Ange Marie Gildas

photo

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est né le 29/01/1902 à Penvins en Sarzeau (56), il meurt en déportation le 07 décembre 1944 dans le Camp de concentration de Neuengamme (Hambourg – Allemagne)

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Fils de Mathurin NICOLAS et de Marie PAUTREMAT, il est marié avec Marcelle BONNEC; Il habite rue de Kermorvant à Quiberon (56).

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Il Intègre la Gendarmerie le 29 janvier 1927. Nommé maréchal des logis-chef en 1930, il commande la brigade d’Hennebont sous l’Occupation et entre dans la résistance. Son action dans la Résistance est de tout premier ordre. Il met sur pied un réseau de recrutement de volontaires dans la région d’Hennebont. Il organise et instruit de nombreux groupes de maquisards dont il prend le commandement. En outre, il rend d’immenses services à tous les réseaux de Résistance du Morbihan. D’autre part, il accomplit de nombreuses liaisons et missions dangereuses tant dans le renseignement que dans le recrutement. Il s’illustre également dans plusieurs actions de sabotage contre l’armée d’occupation.

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Arrêté par la Gestapo le 31 mars 1944, il est interné à Rennes (35) puis au Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne (60). Il est déporté le 28 juillet1944 vers le camp de Neuengamme (Allemagne) – Matricule n°39654 au camp. Il est affecté au Kommando de travail d’Husum-Schwesing (creusement de tranchées anti-chars dans la zone côtière marécageuse).

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Promu adjudant-chef alors qu’il est interné à Rennes, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939/1945 avec étoile de bronze, de la Croix du combattant et de la Médaille de la Résistance. Enfin, il est élevé au grade de sous-lieutenant le 9 septembre 1944, en raison du niveau des responsabilités qu’il a exercées dans les FFC (forces françaises combattantes).

La caserne de gendarmerie de Languidic, inaugurée le 19 juin 2012, porte son nom ainsi qu’une rue de Sarzeau.

Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de Quiberon 

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LOCMARIAQUER

Sur le monument aux morts situé dans le cimetière est inscrit le nom de :

LORGEOUX Joséphine Marie Gabrielle

Née LE BENEZIC le 16 février 1906 à Questembert, épouse LORGEOUX, elle meurt en déportation le 25 avril 1945 au camp de Bergen-Belsen  (Bergen – Allemagne).

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Mère de deux enfants (7 et 12 ans),  propriétaire, elle exploite une ferme de 23 hectares dans le hameau de Langlo à Elven. Son mari est prisonnier en Allemagne. Le 16 février 1943, une bombardier B17 forteresse avec 12 membres d’équipage à bord, est touché au retour d’une mission de bombardement sur la base sous marine de Saint-Nazaire (44). Plusieurs membres d’équipage sont largués en parachute et atterrissent dans la région d’Elven. l’avion tombe dans l’étang de Gournava en Pleucadeuc. Marie (prénom usuel) Lorgeoux participe à la protection des parachutistes, contribue à leur apporter les premiers soins. Pendant trois semaines, avec mr. Pierre Lozevis, son commis,  elle déplace par trois fois les parachutes, à la lampe tempête pour ne pas être repérée. Elle continue à nourrir dans les bois (Penach, Feuvy, la Haye Belle Fontaine) des aviateurs cachés. Le 05 mars 1943, elle est arrêtée par les allemands, informés. Ses deux enfants sont confiés à sa belle sœur Anne Marie Lorgeoux, cette dernière, avec le commis,  continuera à nourrir les parachutistes.

Elle est incarcérée à la prison de Vannes pendant 5 mois. Elle rejoint ensuite la prison de Fresnes avant d’être déportée en Allemagne à une date inconnue. Elle est incarcérée dans la prison de Lauban en Pologne, où sont détenus des déportés « NN », [« Nacht und Nebel ou Nuit et Brouilard »], avant leur passage devant le Tribunal de Breslau, puis transférée dans les camps de Ravensbrück (matricule 79989) le 26 octobre 1944, Mauthausen (matricule 2140) en Autriche le 07 mars 1945 et enfin Bergen Belsen en Allemagne (camp libéré par les britanniques le 15 avril 1945).

Elle décède le 25 avril 1945 alors que le camp est libéré mais avant son rapatriement. 

Pour le récit complet suivre le lien récit ANACR

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Mort pour la France en déportation, son nom apparait également sur le monument au morts d’Elven (56) de la Vraie-Croix (56), et sur la plaque commémorative de l’église de la Vraie-croix

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PlOËMEL

GUEGEN Louis Sébastien

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Né le 04 juin 1916 à Quiberon, il meurt en déportation à Sankt-Georgen-And-Der-Güsen (Niederösterreich) (Autriche) le 04/mai 1945.

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Louis GUEGUEN est le fils d’Ambroise GUEGUEN et de Marie Anne PLOUZENNEC, marié avec Suzanne LE DREVO le 22/08/1938 à Ploemel. Il est le beau-fils d’André GUILLO ci-dessous.

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Fait prisonnier de guerre au moment de l’armistice, il s’évade du camp et passe en zone libre sous le pseudonyme de Charlot Dumoulin, nommé instituteur en 1941 à Saint Sauveur près d’Argelès Gazost, il revient en zone occupée au printemps 1942 et est nommé à Saint Gouvry près de Rohan puis à Evriguet en octobre 1943. Il entre dans la Résistance – Le 18 janvier 1944, un soldat allemand est abattu. Son corps est découvert dans une rue de Guilliers (56) – Le 20 janvier 1944, une grande rafle est organisée en représailles par l’Occupant sur les communes voisines: 500 personnes sont rassemblées dans la cour de l’école publique de Guilliers (56) – 43 hommes sont retenus, enfermés pendant 5 jours à l’école publique de Guilliers (56) puis emmenés à la gare de Mauron (56) direction Rennes (35) en train – Les autres raflés sont relâchés – Les 43 prisonniers sont envoyés au Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne (60) et déportés par le convoi du 22 mars 1944 à destination de Mauthausen – Matricule 60034 au camp – Affecté le 9 mai 1944 au kommando de travail de Gusen pour aménager une usine souterraine d’armements.

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Mort pour la France en déportation.

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GUILLO André Emile Louis

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Né le 23 janvier 1899 à Ploëmel, il meurt en déportation au camp de Neuengamme (Allemagne) le 15 avril 1945.

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André GUILLO est le fils de Joseph Marie GUILLO et de Marie Ambroisine LE PRADO, marié le e 11 février 1922 avec Marie Joséphine LE FLOCH (veuve de LE DREVO

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Il est admis dans la Gendarmerie le 8 novembre 1923. Au moment des hostilités, il est adjudant-chef, commandant la brigade de Pontivy.
Dès 1943, il commence le recrutement d’une compagnie de FFI, dont il prend le commandement, et participe à la réception de nombreux parachutages de Londres. Connu sous le pseudonyme « Chim », il héberge à son domicile Jean Cholet, un officier instructeur parachuté de la France Libre avec son berger allemand et fournit de précieux renseignements sur les objectifs militaires et les effectifs ennemis.
Arrêté à Pontivy par la Gestapo le 14 avril 1944, il est torturé mais ne révèle rien à ses tortionnaires. Emprisonné à Rennes, il est condamné à mort le 7 juin 1944 par le tribunal militaire allemand et grâcié le jour même où il devait être exécuté. Il est déporté le 2 août 1944 au camp de Brême-Farge (Allemagne). Il meurt le 15 avril 1945 dans un wagon, épuisé par 4 jours de marche pour regagner le camp de Neuengamme (Allemagne) et par les coups infligés lors du trajet.

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Il est décoré de la Médaille commémorative de la Grande Guerre, de la Médaille interalliée dite de la Victoire, de la Croix des services militaires volontaires, de la Croix du combattant volontaire avec barrette 1914/1918 et de la Croix de guerre 1939/1945 avec palme. Il a, en outre, été promu chevalier de la Légion d’honneur.

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GUILLO Joseph

Né le 10 octobre 1923, il meurt en déportation dans la Baie de Lübeck le 03 mai 1945.

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Joseph Guillo est le fils de Théophile Guillo, frère d’André GUILLO ci-dessus.  Résistant, il est arrêté le 8 mars 1944 par la Gestapo suite à une dénonciation, au hameau de Guinard à Ploërmel, en compagnie de René Chantrel et Paul Éon, au cours d’un déplacement de containers d’armes. Incarcéré à la prison de Rennes, il est dirigé sur Compiègne le 29 juin 1944, puis déporté vers Neuengamme le  28 juillet 1944.( Matricule: 39910) . Il décède sous les yeux de son père (voir ci-dessous) dans la tragédie du Cap Arcona , dans la baie de Lübeck le 3 mai 1945.

Information 1

Durant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, face à l’avancée des troupes russes et britanniques, les nazis évacuèrent un à un les camps situés le plus à l’est, jetant sur les routes des milliers de prisonniers en direction de l’ouest. Beaucoup d’entre eux ne survécurent pas à ces marches de la mort. Ne sachant que faire des survivants des camps de Neuengamme, au sud d’Hambourg, et de Fürstengrube, près d’Auschwitz, les nazis les parquèrent sur un ancien paquebot de luxe, le «Cap Arcona».

Le 3 mai 1945, cinq jours avant la capitulation des nazis, alors que le «Cap Arcona» naviguait dans la baie de Lübeck, sur la Baltique, il fut bombardé par les avions de l’armée britannique. Le navire s’embrasa, puis sombra. La plupart des prisonniers périrent dans les flammes. À peine 500 d’entre eux survécurent au naufrage, rejoignant la terre ferme en nageant dans une eau qui ne dépassait pas 7 degrés.

Source : http://www.slate.fr

Information 2

http://memoiredeguerre.free.fr/deportation/56/guillo-theo.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Guillo Théophile, père de Joseph GUILLO,  est né le 21 janvier 1896 à Ploëmel (56). Il est le frère d’André. Chef d’Etat Major  de l’Armée Secrète du Morbihan   (pseudonyme: Chuais). Il est arrêté le 28 mars 1944 à Ploërmel. Incarcéré à  Rennes , il est déporté « NN » de Compiègne le 28 juillet 1944 vers Neuengamme. Matricule 39449. Il est libéré le 3 mai 1945 dans la Baie de Lübeck-Neustadt. Nombreuses décorations dont la Légion d’Honneur. (On a donné son nom Une rue qui passe devant sa maison de Ploëmel porte son nom : rue du Commandant Théophile Guillo).

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LE BAYON Marcelin

Né le 17 avril 1911, déporté classé « nacht und nebel », il quite Paris par le convoi du 18/11/1943 à destination de Natzweiler le Struthof évacué en septembre 1944 sur la prison de Wohlau (Pologne) ou il décède, mort pour la France, le 19 avril 1944.

Son nom apparait dans l’arrêté du 9 décembre 1993 portant apposition de la mention  » Mort en déportation  » sur les actes de décès (JORF n° 0034 du 10 février 1994).

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QUINTIN Mathurin

Né leen 24 Avril 1882 à Brech, il meurt pour la France en déportation à Natwiller le 04 mai 1944 à Natzwiller Le Struthof, il a 62 ans.

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QUIBERON

Né le 1er octobre 1909 à Quiberon (Morbihan),il meurt au combat le 14 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan)

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Jean Bodevin était le fils de Jean Mathurin Bodevin et de Nancie Florine Le Visage. Il  épouse Jeannine Anne Desfeux-Morel et le couple était domicilié à Port-Haliguen en Quiberon.

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Engagé dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du Morbihan, Jean Bodevin est tué au cours de la « Bataille de Kervernen ».
Le 14 juillet 1944 à l’aube, dans le secteur des hameaux de Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, les Allemands encerclent et attaquent la 4e compagnie du 1er Bataillon des francs tireurs et partisants français (FTPF), devenu le 5e Bataillon des forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, commandé par Jean Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les FTP qui avaient rapidement reçu des renforts, parviennent à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, près de soixante FTP manquaient à l’appel, tués ou faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les FTP blessés. Quant aux FTP qui avaient été faits prisonniers, ils furent emmenés à Locminé, où ils furent affreusement torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo.

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Jean Bodevin a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI .

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Sur le monument </br>de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau

Sur le monument à l’entré du village de
de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau

Sur le monument aux morts de Quiberon

Sur le monument aux morts de Quiberon

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COÏC Adolphe Marie

Né le 13 mai 1903 au Guilvinec( 29), il meurt le 30/12 1944 (31/12/1944) en déportation à Leipzig-Thekla (BuchenWald).

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Fils de Pierre et de Marie BIGER, il est marié avec Céline SICALLA et à Kervozès en Quiberon (56).

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Membre d’un groupe de militants communistes à Quiberon, militants qui se réunissaient au café Omnès, il faisait l’objet d’une surveillance par le commandant de la brigade de gendarmerie locale puis signalé à son chef, le capitaine Salomon, à Lorient, qui lui même en informait la Kreiskommandantur. Il est arrêté avec neuf de ses camarades par des gendarmes français les 14 et 15/08/1941 puis remit aux puis remis aux allemands. Le dossier est transféré à la Kreiskommandantur, huit hommes seront relaxés mais Adolphe Coïc est le seul à être condamné le 28 octobre 1941 à une peine de prison par le tribunal militaire de Vannes, parce qu’ à son domicile, un numéro de « L’Humanité » clandestine, avait été découvert.

Libéré en août 1942, il est arrêté une seconde fois par les Allemands le 11 décembre 1942. Interné au Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne (60) il est déporté par le convoi du 24/01/1943 à destination d’Oranienburg Sachsenhausen, matricule 58213 au camp, puis transféré à Buchenwald et affecté au kommando de travail de Leipzig Thekla nom de code Emil pour la firme de construction de machines Erla et pour la production d’avions Messerschmitt où il décéde le 30 décembre 1944, il avait 41 ans.

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FLEUR  Anthony

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Né le 02/10/1876 à Besançon dans le Doubs, il meurt en déportation à 15/02/1944 à Auschwitz b(Auschwitz II Birkenau).

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Fils de Samuel et d’Eugénie HAAS, de confession juive, il est marié avec Marguerite LE PRADO (1886-1962) et ont une fille. Professeur d’allemand en retraite du lycée de Lorient, il est réfugié dans sa maison de campagne à Quiberon. C’est un ancien combattant de la guerre 1914-1918, blessé et décoré.

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Il est arrêté parce que juif lors de la rafle du 5 janvier 1944 qui touche les départements bretons . Après un séjour à la prison de Vannes ou sa femme et sa fille pourront lui faire passer un colis, il est interné le 03 février 1944 à Drancy (93) sous le matricule 13556 puis à nouveau déporté par le convoi 68 parti de Drancy vers Auschwitz le 10 février 1944. Son décès est fixé automatiquement 5 jours après son départ soit le 15 février 1944. L’Acte de décès sera dressé le 16 août 1946 par le Ministère des Anciens Combattants.

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Son nom est inscrit sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah et à Yad Vashem.

Témoignage de sa famille sur l’arrestation 

Une allée a été inaugurée en 2011 à Quiberon

Une plaque sur la tombe familiale lui rend hommage

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LAUNAY Edouard Jules Albert

Né le 13 janvier 1905 à Riantec (56), il meurt en déportation le 17 mars 1945 dans le camp de Neuengamme (Hambourg – Allemagne).

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Fils de Paul LAUNAY et d’Eugénie DUVIVIER, marié avec Renée LE CITOL , il habite Villa Ker Loïc rue du phare à Quiberon (56).

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Agent de renseignement des Forces Françaises Combattantes (F.F.C.), il est victime d’une délation et arrêté le 15 mai 1944 à Quiberon (56). Il sera Interné successivement à la maison d’arrêt de Vannes (56) puis à Rennes (35) et à Royallieu-Compiègne (60) . Il est déporté par le convoi du 28 juillet 1944 à Neuengamme, matricule n°40.660 – 40660 au camp . il meurt le 17 mars 1945. KL’accte de décès sera dressé le 04/10/1946 par le Ministère des Anciens Combattants.

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LE BAIL Honoré Louis Marie

Né le 23 décembre 1906 à Inguignel (56), il meurt en déportation le 07 février 1945 à Neckarelz (Allemagne).

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Fils de Louis LE BAIL et de Marie Françoise CADO, il se marie le 12 février 1928 à Inguiniel (56) avec Marie Anne LE FUR et habite Kerganiet à Inguinel.

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Il intégre F.T.P.F à partir de décembre 1943 . Arrêté le 28 mai 1944 par la G.M.R. (groupement mobile de réserv)e suite à une délation, il est interné à Pontivy (56), le 03 juin à Angers (49) et le 16 juin à Royallieu-Compiègne (60), matricule n°41.292; Il est déporté par le convoi du 02 juillet 1944 à destination de Dachau, matricule 77.028, puis transféré le 22 jhuillet 1944 à Natzweiler-Struthof, matricule n°21.593.  et affecté au Kommando de Neckarelz en Allemagne ou il meurt le 07 février 1945.

l’acte de décès sera dressé le 07 février  1945 (acte n°17) à Neckarelz (Allemagne)  puis un second acte de décès est dressé le 03 octobre 1946 par le Ministère des Anciens Combattants. D’abord inhumé au cimetière juif de Binau (Allemagne)  le 07 février 1945, il sera inhumé dans la Nécropole nationale Le Struthof à Natzwiller dans le Bas-Rhin (67) [Carré O, rang 5, tombe 89].

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LE GOUGUEC Célestin Louis

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Né le 10 mars 1914 à Quiberon, il meurt en déportation le 25 juin 1944 au camp de Camp de Bergen-Belsen (Bergen – Allemagne).

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Fils d’HippolyteLe GOUGUEC  et de Jeanne LE TRÉVÉDIC, il habite rue de Lille à Quiberon (56).

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Réformé de l’Armée, résistant, il est interné au camp de Royallieu-Compiègne (60) puis déporté par le convoi du 14 décembre 1943 à destination du camp de Buchenwald , matricule n°38.433 38433 au camp. Il est ensuite affecté en kommando de travail sur des chantiers de Dora et enfin transféré au camp de Bergen-Bersen. Il meurt le 25 juin 1944.

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Le jugement sera rendu le 17 novembre 1952 par le tribunal de Lorient et l’acte de décès transcris le 10 décembre 1952 en mairie de Quiberon.

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NICOLAS Ange Marie Gildas

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Il est né le 29/01/1902 à Penvins en Sarzeau (56), il meurt en déportation le 07 décembre 1944 dans le Camp de concentration de Neuengamme (Hambourg – Allemagne)

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Fils de Mathurin NICOLAS et de Marie PAUTREMAT, il est marié avec Marcelle BONNEC; Il habite rue de Kermorvant à Quiberon (56).

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Il Intègre la Gendarmerie le 29 janvier 1927. Nommé maréchal des logis-chef en 1930, il commande la brigade d’Hennebont sous l’Occupation et entre dans la résistance. Son action dans la Résistance est de tout premier ordre. Il met sur pied un réseau de recrutement de volontaires dans la région d’Hennebont. Il organise et instruit de nombreux groupes de maquisards dont il prend le commandement. En outre, il rend d’immenses services à tous les réseaux de Résistance du Morbihan. D’autre part, il accomplit de nombreuses liaisons et missions dangereuses tant dans le renseignement que dans le recrutement. Il s’illustre également dans plusieurs actions de sabotage contre l’armée d’occupation.

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Arrêté par la Gestapo le 31 mars 1944, il est interné à Rennes (35) puis au Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne (60). Il est déporté le 28 juillet1944 vers le camp de Neuengamme (Allemagne) – Matricule n°39654 au camp. Il est affecté au Kommando de travail d’Husum-Schwesing (creusement de tranchées anti-chars dans la zone côtière marécageuse).

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Promu adjudant-chef alors qu’il est interné à Rennes, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939/1945 avec étoile de bronze, de la Croix du combattant et de la Médaille de la Résistance. Enfin, il est élevé au grade de sous-lieutenant le 9 septembre 1944, en raison du niveau des responsabilités qu’il a exercées dans les FFC (forces françaises combattantes).

La caserne de gendarmerie de Languidic, inaugurée le 19 juin 2012, porte son nom ainsi qu’une rue de Sarzeau.

Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de Le Palais

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ZALESWKI Auguste Léon

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Né le 29 juin 1921 à Quiberon (56 – Morbihan), il meurt en déportation à la prison de Luttringhausen.

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Fils de Vincent ZALESWKI et de Céline MADEC, séparés en 1931, le père est domicilié rue de Kervozès à Quiberon (56) et la mère à Saint-Jouan-des-Guérets (35) puis au Vieux Bourg à Miniac-Morvan (35), il est domicilié au Christ à Saint-Jouan-des-Guérets (35).

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Engagé dans l’Armée de l’Air en 1939 à Saint-Brieuc (22) , élève pilote, caporal, il est démobilisé après l’armistice du 22 juin 1940. Il aurait rejoint le Réseau Hector en janvier 1941, il sera homologué à titre posthume comme agent P2 du Réseau Hector (à compter du 13 février 1941) chargé de mission de 3e classe au sein des forces françaises combattantes (F.F.C.) avec le grade sous-lieutenant . Le 12 février 1941, 15 jeunes embarquent à Port-Nieux à Plévenon (22) à bord du cotre « Buhara BM-401 » pour rejoindre les forces françaises libres (F.F.L). Interceptés le lendemain par un navire Allemand au large de Guernesey, ils sont emprisonnés à la prison maritime de Cherbourg (50) le soir-même puis transférés le 3 mars à la prison de Saint-Lô (50) ou ils sont interrogés par la Gestapo. Dans un premier temps, la Cour Martiale du Reich, le 3 mars 1941 à Saint-Lô (50), demande la peine de mort pour les 15 et 11 sont condamnés. Finalement, 2 sont fusillés et les autres voient leur peine commuée en travaux forcés à perpétuité (sauf pour le plus jeune) et sont déportés. Auguste est déporté par le convoi du 28 avril 1941 à destination de la prison de Düsseldorf (Allemagne) puis le 14 mai 1941 à celle de Luttringhausen à Remscheid (Allemagne) où il décède à 7h45 dans sa cellule le 19 septembre 1944 des suites de mauvais traitements (maladie). Il est inhumé d’abord au cimetière de Lennep (Allemagne), le  Corps sera rapatrié à Saint-Jouan-des-Guérets (35)

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Un acte de décès est dressé en 1944 (acte n°247) à Remscheid (Allemagne) puis le 30 aril 1947 par le Ministère des Anciens Combattants – Nom orthographié ZALEWSKI

Son nom est également honoré mais orthographié ZALESKY sur le monument Aux morts de Quiberon (56), ZALESVKI sur le monument Aux morts de Saint-Jouan-des-Guérets (35), ZALESKY sur la plaque commémorative du Port-Nieux à Plévenon (22) et ZALEWSKI sur le monument commémoratif de l’ancienne prison de Saint-Lô (50).

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SAINT PIERRE QUIBERON

RIO Jean

Né le 23/06/1922 à Ploêmel (56), Fils de Jean Marie et de Marie Louise LAIZIN, un frère Roger (1929-1950) mort pour la France en Indochine. il habitait Kervihan à Saint-Pierre-Quiberon (56).

  • Réfractaire du STO ( Service du Travail obligatoire), au mois de mars 1943, il s’engage dans la Résistance de Saint-Pierre-Quiberon, sous les ordres de Baptiste Le Quennec, alias capitaine Constant. Il prend le maquis en mars 1944 à Botségalo, au Bois Saint-Bily, puis à Saint-Marcel. Il est arrêté par les allemands dans la nuit du 28 au 29/06/1944 à son domicile de Saint Pierre Quiberon  par l’armée allemande. Sont interpellés, en même temps que lui, Constant Vinet, Guillas et Fortune.  Il sera interné au fort de Kernavest à Quiberon (56), au fort Penthièvre à Saint-Pierre-Quiberon (56), à la maison d’arrêt de Vannes (56) puis au camp Margueritte à Rennes (35). Il est déporté dans l’un des deux derniers convois partis de Rennes (35) les 02 et 03/08/1944 à destination du fort Hatry à Belfort (90). Il sera à nouveau déporté par le convoi du 26/08 à destination au camp fr Natzwiller-Struthof (Matricule 24025 au camp) puis évacué le 04/09/1944 sur Dachau et affecté au Kommando de travail d’Allach puis à Haslach et Vaihingen-An-Der-Enz (Baden-Württemberg-Allemagne) ou il décède à l’âge de 22 ans. .

MPLF le 21/02/1945.  Il est inhumé dans la Nécropole Nationale Le Struthof à  Natzwiller  (Bas-Rhin), Carré Q, rang 2, tombe 19. Acte de décès dressé le 23/07/1947 par le Ministère des Anciens Combattants (Dossier n°13.446, registre n°65, acte n°392)

Dans le cimetière, une plaque lui rend hommage sur la tombe familiale, Tombe n°23, rang 2, bloc 4, coté gauche ; Un rue porte son nom à dans la commune.

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SAINT PHILIBERT

CAMEMEN Georges Victor

Né le 09 juillet 1906, il meurt en déportation le 1( décembre à Neuengamme (Hanovre – Allemagne).

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Issu d’une  famille de neuf enfants, dont le père exerçait le métier de pêcheur-ostréiculteur, marié à Aline, ils ont trois enfants, il exerce la le metier d’agriculteur – pêcheur .

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Membre de l’équipage du chalutier le Slack en pêche à 100 miles au large de La Rochelle, le bateau est coulé avec le Nungesser et Coli, le 27 mars 1942 à midi par la flottille anglaise qui fait route vers Saint-Nazaire dans le cadre de « l’opération Chariot », dont l’objectif était la mise hors de service du grand bassin de radoub de ce port, dit « forme Joubert ». Les équipages sont embarqués vers l’Angleterre et rejoindront les forces navales françaises libres (FNFL) le 15 Avril 1942.

Georges, alias GUILLOMAR-Prigent, formé comme opérateur radio, intégre le réseau de résistance de la confrérie Notre Dame (CND Castille) le 1er novembre 1942. Il débarque en France depuis Londres entre le 02 ou le 12 novembre 1942 par le chalutier concarnois LE DINAN N51/MFV 2020, puis par le bateau PAPILLON DES VAGUES, archipel des GLENANS puis PONT-AVEN. il rejoindra notamment le colonel Rémy en novembre 1943.

Alors qu’il opére depuis la Bretagne, Il est arrêté le 20 février 1944, sur dénonciation, par la Gestapo dans la ferme de Saint-Thuriau en Saint Jean Brévelay, la ferme des Le Calonnec (56) d’où il émettait vers Londres, en même temps queles occupants de la ferme, Lavocat, Le Letueur et la famille Le Calonnec. Il est transféré à Vannes puis à Fresnes avant d’être déporté par le convoi du 4 juin 1944 au départ de Compiègne (60), matricule 34815, à destination de Neuengamme (Allemagne). Après avoir été transféré au commando d’Hanover-Stocken, il décédera le 14 décembre 1944.

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Une plaque lui rend hommage sur la tombe familiale dans le cimetière de Saint Philibert .

FAMILLECAMENEN GEORGESCAMENEN

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René AUDRAN, Roger le BORGNE et Pierre ROZO  3 amis de Saint Philibert avec un même volonté de rejoindre les troupes françaises en Afrique du Nord ou en Angleterre

Source: https://maitron.fr
https://www.fusilles-souge.asso.fr

AUDRAN René

Audran René

 

 

 

 

 

 

Né le 21 août 1922 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), Fils de Jean-Louis Audran, journalier, et de Marie Julienne Bothua, René Audran, domicilié à Saint-Philibert (Morbihan), il  s’engage très jeune dans la marine marchande. Le bateau « Le Mars » sur lequel il se trouvait est désarmé à Bordeaux dès la déclaration de guerre. Il revient à Saint Philibert.

LE BORGNE Roger Louis Marie

Leborgne Roger

 

 

 

 

 

 

Né le 8 mai 1922 à Crac’h (Morbihan), fils de Jean Louis Georges Marie Le Borgne, marin, et de Marie Louise Jan, repasseuse. Célibataire, il est domicilié au hameau Le Chat-Noir en Saint-Philibert (Morbihan), il exerçe diverses professions selon les sources, ouvrier ostréicole ou receveur des cars.

ROZO Pierre Julien Marie

photo

 

 

 

 

 

 

Né le 03 novembre 1923 à Saint-Philibert (Morbihan)

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Leur objectif de gagner l’Angleterre ou l’Afrique du Nord via l’Espagne, ils partent tous les trois à bicyclette pour Nantes le 16 août 1941, ils sont  arrêtés le 19 août 1941 à Montpon (Dordogne) sur la ligne de démarcation. Ils sont Internés à Libourne le 20 août 1941 puis du 22 août au 24 octobre 1941 au fort du Hâ à Bordeaux (Gironde).

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René AUDRAN est condamné à deux ans de prison, pour avoir voulu passer en zone libre, sans papiers avec la photo du général de Gaulle dans son portefeuille. Roger LE BORGNE est condamné à cinq ans de prison. Ils seront tous les deux fusillés comme otages le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) en représailles à l’assassinat du conseiller supérieur Reimer de la Feldkommandantur de Bordeaux. Les parents de René Audran furent convoqués à Bordeaux le 1er décembre 1944 pour reconnaitre le corps de leur fils.

Pierre ROZO meurt en déportation à Cologne (Nordrhein-Westfalen – Allemagne) le 19 février 1944.

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Roger Le Borgne a obtenu la mention « Mort pour la France ». Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1960 et et la Médaille de la Résistance par décret du 12 juillet 1963. René Audran obtient la mention « Mort pour la France » et la médaille de la résistance à titre posthume par décret du 28 juillet 1955.

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Lettre de roger LE BORGNE à ses parents

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Les noms de René AUDRAN et Roger LE BORGNE sont inscrits sur le mémorial des fusillés dans l’enceinte du camp de souge (martignas en Jalle). Les trois sont inscrits sur le monument aux morts de Saint philibert et sur une stèle particulière

Source : Association du Souvenir des fusillés de Souge.
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Le monument aux morts
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Stèle près du monument aux morts