Journée du 08 mars : souvenons- nous de deux déportées résistantes du comité mortes pour la France.

Le 08 mars, journée internationale des femmes, est l’occasion pour le comité de mettre en avant les deux seules femmes mortes pour la France inscrites sur les monuments aux morts de nos 19 communes (au Palais en Belle île en Mer et à Locmariaquer ). Toutes deux, exemplaires dans la résistance, meurent en déportation.

Héléna LE GUENNEC

Héléna Alexandrine Joséphine GRANGER née le 18 août 1897 à Pavillon en Le Palais épouse le 20 mai 1919 Ange Pierre Marie LE GUENNEC, militaire de carrière né à BIGNAN le 1er octobre 1888. Ils ont 5 enfants,

Alors que le père Ange LE GUENNEC, lieutenant-colonel, prisonnier de guerre est interné en Allemagne, Héléna avec 3 de ses fils s’engagent dans la résistance en Finistère au sein du réseau VENGEANCE. Héléna s’occupe de ravitaillement et de la la logistique.

Elle sera arrêtée à Quimper le 20 janvier 1944 à midi ; la Gestapo surgit au 32, rue de Kerlérec, à Quimper. Héléna Le Guennec et quatre de ses cinq enfants, Henri, Jacques, Monique et Michel sont présents. Ils abritent trois aviateurs, deux Français et un Américain, prêts à partir pour l’Angleterre pour continuer le combat. Tous sont conduits au siège de la Gestapo, situé au 15 rue Laënnec, les deux plus jeunes enfants seront relâchés. Héléna et ses fils Henri et Jacques  seront ensuite transférés à la prison de Rennes.

Héléna est déportée de Rennes vers Belfort le 2 Août 1944 puis fait partie du convoi du 1er septembre 1944 au départ de Belfort (90) à destination de Ravensbrück. Elle décède le 28 février 1945 à Ravensbrück matricule 62907. Ses deux fils mourront en déportation ou au cours de transfert.

Son nom ainsi que celui de ses fils est inscrit sur le monument du Palais.

Joséphine LORGEOUX

Née LE BENEZIC, le 16 février 1906 à Questembert, épouse LORGEOUX, Joséphine est mère de deux (7 et 12 ans), propriétaire, elle exploite une ferme de 23 hectares dans le hameau de Langlo à Elven. Son mari est prisonnier en Allemagne.

Le 16 février 1943, une bombardier B17 forteresse avec 12 membres d’équipage à bord, est touché au retour d’une mission de bombardement sur la base sous marine de Saint-Nazaire (44). Plusieurs membres d’équipage sont largués en parachute et atterrissent dans la région d’Elven. Marie (prénom usuel) participe à la protection des parachutistes, contribue à leur apporter les premiers soins, pendant trois semaines.

Le 05 mars 1943, elle est arrêtée par les allemands, informés. Elle est incarcérée à la prison de Vannes pendant 5 mois. Elle rejoint ensuite la prison de Fresnes avant d’être déportée en Allemagne à une date inconnue. Elle est incarcérée dans la prison de Lauban en Pologne, où sont détenus des déportés « NN », [« Nacht und Nebel ou Nuit et Brouilard »], avant leur passage devant le Tribunal de Breslau, puis transférée dans les camps de Ravensbrück (matricule 79989) le 26 octobre 1944, Mauthausen (matricule 2140) en Autriche le 07 mars 1945 et enfin Bergen Belsen en Allemagne (camp libéré par les britanniques le 15 avril 1945).

Elle décède le 25 avril 1945 alors que le camp est libéré mais avant son rapatriement. 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Locmariaquer

Pour plus d’info : résistants morts pour la France du comité

 

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