L’officier de 1re classe Paul GOFFENY, pilote de l’aéronavale, meurt en opérations contre les positions allemandes du front de l’Atlantique, lors des bombardement de la poche de Royan (alors Charente Inférieure) le 01 janvier 1945. Pilote exceptionnel, modèle  de « bravoure souriante et de droiture », Il meurt pour la France à l’âge de 37 ans après 18 années passées au service de la marine et particulièrement de l’aéronautique navale.

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Fils d’Alphonse Joseph Marie GOFFENY (marin) et de Marie Louise GOUZERH, Paul naît le 27 août 1907 au bourg de Carnac. Il épouse, le 23 août 1932 à Trappes, Raymonde Lydie CHARRIER.

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Paul s’engage dans la marine nationale le 28 avril 1927 et  incorporé au 2^e dépôt de Brest. Il est ensuite affecté au centre d’aviation maritime de Saint Raphaël (17 mai 1927 au 1er juillet 1928) où il obtient le brevet élémentaire de mécanicien d’aéronautique, puis successivement à l’école de pilotage terrestre d’Istres, à l’école de pilotage hydros d’Hourtin où il obtient le brevet de pilote d’aéronautique navale le 15 juin 1929. Il rallie l’escadrille 451 de Bizerte-Karouba le 1er janvier 1930, et plus tard l’école de chasse terrestre d’Istres, et enfin la section d’entraînement du porte-avions « BÉARN » du 6 juillet 1931 au 8 juin 1933. A partir de juin 1933 il suit de nombreux stages de perfectionnement de pilotage, en qualité d’élève, puis de moniteur jusqu’en 1943 dans différentes écoles de pilotage d’entraînement.

Durant cette période,17 octobre 1936, Paul Goffeny reçoit un témoignage officiel de satisfaction collectif. Il est décoré de la médaille militaire en 1939

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De 1940 à 1944 il va  servi en Afrique du nord.

En octobre 1940 il est affecté à l’escadrille 1AC (Dewoitine 520) à Tafaraoui en Algérie puis à l’escadrille 1AC à Alep Rayak en Syrie en juillet  1941. Il revient à Tafaraoui à la base aéronautique navale de Lartigue en Algérie en septembre 1941.

• en 1941 il est cité à l’ordre de l’armée de Mer avec attribution de la Croix de guerre avec palme (Syrie) et le texte suivant :
  

  « Pilote de grande classe, ayant la plus haute conception du devoir, aussi modeste que courageux. Le 10 juillet 1941 au cours d’un combat contre un ennemi très supérieur a abattu en flammes un bombardier ennemi puis un chasseur Curtiss P 40 qui menaçait le chef de section. Criblé de balles par deux autres adversaires, a réussi à atterrir, blessé et moteur en feu.

Paul GOFFENY  poursuit sa carrière au Maroc dans différentes escadrilles à Casablanca, à Port-Lyautey et à Agadir au Maroc (jusqu’en février 1943). Il est moniteur à l’école de pilotage annexe de la 1FC à Igoudar au Maroc du 15 février au 10 novembre 1943.

Promu officier de 2^e classe des équipages de la flotte le 1er janvier 1944, il poursuit sa carrière à l’escadrille 2C (Dewoitine 520) à Tafaraoui en Algérie jusqu’en mai 1944 puis à la flottille 4FB (Douglas SBD « Dauntless ») à Agadir au Maroc.

• Le 20 décembre 1944, il est cité à l’ordre de la division aérienne avec attribution de la Croix de guerre avec étoile d’argent appuyé par le texte suivant :

« Officier modèle de courage et de sang-froid. Le 4 décembre 1941 après avoir parfaitement accompli une mission d’attaque en piqué des positions allemandes a été atteint à basse altitude par le tir d’une DCA intense. A réussi à prolonger son vol et à poser entre les lignes son appareil gravement endommagé et en flammes. A pu se dégager et regagner les postions françaises traversant un terrain miné et exposé au feu de l’ennemi. A rallié immédiatement sa formation. »

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Il revient à Cognac le 10 novembre 1944 au sein de la Flottille 4 F B  du  Groupe aéronaval n° 2.

Le 1^er janvier 1945, une bombe qu’il transporte, bien qu’armée, ne se détache pas du lance-bombes et explose lors d’une attaque en piqué des positions allemandes pendant le siège de Royan (17), provoquant sa mort et celle de son équipier, le quartier-maître radio Michel Chauvin.

A titre posthume :

• L’officier de 2e classe des équipages de la flotte Paul GOFFENY sera promu officier de 1^re classe des équipages  pour compter du 1er janvier 1945.
• Par décision ministérielle du 3 mars 1945, il reçoit la citation suivante à l’ordre de l’Armée aérienne :

« Officier des équipages de 2e classe d’un courage et d’un dévouement exemplaire. Pilote exceptionnel qui a toujours parfaitement rempli les missions qui lui ont été confiées. Deux fois descendu en combat aérien. Glorieusement disparu le 1er janvier 1945 au cours d’une mission d’attaque en piqué de positions allemandes du front de l’Atlantique. Restera pour l’aéronautique navale un modèle de bravoure souriante et de droiture.« Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme.

• Par décret du 1er juillet 1945, il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.

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L’officier de 1^re classe des équipages de la flotte Paul GOFFENY totalisera au cours de son brillant parcours d’officier pilote de l’aéronavale en particulier :

• 3 citations sont deux à l’ordre de l’armée (une posthume) et une à l’ordre de la division aérienne

Il est titulaire:

• de la croix de guerre 39/45
• de la médaille militaire
• de la légion d’honneur au grade de chevalier

Il totalise 2963 heures de vol,et 34 appontages sur le porte-avions « BÉARN.

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En 1948, la Marine Nationale décide de donner le nom de « Paul GOFFENY » à l’ex-tender d’aviation allemand « MAX STINSKY », incorporé dans la marine au titre de prise de guerre. Son nom est donné à une promotion de l’école de maistrance, en octobre 1990 au centre d’instruction naval de Brest.

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Paul GOFFENY

Paul GOFFENY

Les affaires personnelles

Son dernier avion : Le DOUGLAS SBD DAUNTLESS

Le porte avion « BEARN »

Tender d’aviation allemand « MAX STINSKY » rebaptisé « Paul GOFFENY »

Plaque sur la maison natale à Carnac (action de L’UNC de Carnac)

Stèle en l’honneur duquartier-maître radio Michel Chauvin, coéquipier de Paul GOFFENY près du cimetière de MONTENDRE (17)

Source avions-de-la-guerre-d-algerie.over-blog.com / postedeschoufs.com/aeronavale / memorial-aen.f / francecrashes39-45.net / aerosteles.net

Le contexte et la mort en opération de Paul GOFFENY 

Au moment du repli général des forces allemandes, celles-ci avaient constitué dans le Sud-Ouest, trois poches de résistance : autour de La Pallice, Royan et la pointe de Grave. Environ 50 000 Allemands constituent une force particulièrement entraînée et armée, dont 30 000 sont à La Rochelle, 15 000 dans la zone de Royan et 1500 dans la pointe de Grave. Pour ouvrir le verrou qui fermait l’estuaire de la Gironde, le commandement avait décidé d’entreprendre une action de grande envergure avec l’appui d’éléments blindés du front d’Allemagne. L’opération devait alors lieu en décembre 1944 avec l’appui de la « First Tactical Air Force » dont le GAN.2 constituerait l’échelon avancé. La brutale offensive allemande des Ardennes mit fin à ce projet, l’opération remise à une date ultérieure et le général de Larminat reçut l’ordre de contenir les Allemands dans les poches sans chercher à les déloger. C’est à ces opérations d’usure ainsi qu’à la surveillance maritime que les SBD de la 3F et 4F furent employés.

Au cours du mois de décembre, nos SBS entrent en action, bombardant le fort de Lussac, les retranchements du Verdon, la pointe Vallières et le blockhaus de Fontebeau. 70 tonnes de bombes sont alors lancées au cours de 165 sorties et 19 appareils sont touchés par la DCA. Un seul d’entre eux, incendié doit se poser en campagne sans accident de personnel.

En janvier 1945, l’action est encore plus intense. A deux reprises les SBD exécutent leurs piqués sur des bateaux, cargos chargés de troupes essayant de s’enfuir, ou pétroliers mouillés à La Goubre. La réaction ennemie est vive, un appareil* est perdu corps et bien, un autre rentre de justesse et doit atterrir train rentré.

Témoignage

*Six SBD devaient bombarder un pétrolier au large de la pointe de la Coubre. L’OE Paul Goffeny pilotait l’avion de tête. Son équipier le PM Bouchereau s’aperçut après l’action, que la bombe de l’avion  de Goffeny, était restée accrochée. Quelques secondes après, la dite bombe explosa et l’avion s’écrasa en flammes dans un bois au sud de la Tremblade. Les corps des OE Goffeny et QM Chauvin furent recueillis par les Allemands qui les enterrèrent dans le cimetière de l’église de Royan, avec les honneurs militaires ».

Le Navire ex-allemand Max Stinsky rebaptisé Paul GOFFENY (F754 puis A754)

Concept
Conçu comme remorqueur dépanneur d’hydravion à l’origine par le constructeur allemand. Il sera utilisé par la France dans des pays chauds, dans des conditions pour lesquelles il n’était pas conçu.

Historique

1939 : construit en 19139 au chantier Norderwerft Koser & Meyer, Hambourg, il est lancé en 1940 puis mis en service le 7 août 1941. En avril 1945 il s’échappe d’une poche de l’Atlantique mais il est interné en Espagne. Il sera ramené en Angleterre décembre 1945.

En août 1946, transféré à la France au titre des réparations il est appelé pendant un temps O.E. Paul Goffeny (F754) avant d’être rebaptisé Paul Goffeny.(A754).

Sa mise en service en France intervient en novembre 1948 omme porte-matériel de débarquement et de transport de commando. Il part pour Saigon où il est affecté jusqu’en 1955. Durant cette période il suit en 1951 en grand carénage à Nantes et retour en Indochine. Le 21 décembre 1952  arrive l’explosion de la tourelle de 105 mm. Tout le personnel de la tourelle est tué. La version officielle de l’accident aura été l’utilisation de munitions fabriquées en France, mais sabotées par les ouvriers de la Pyrotechnie. Il quitte : quitte l’Indochine pour Dakar août 1955 et arrive le 3 novembre 1955 à Dakar où il est utilisé comme bâtiment de patrouille et de sauvetage en Atlantique Sud.

fin septembre 1958 à la veille du vote de la Guinée sur son indépendance, Pierre Messmer fait appareiller le Paul Goffeny de Dakar pour aller à Conakty rechercher les stocks de billets en francs CFA s’y trouvant.  Le 25 septembre 1958 il arrive  à Conakry, l’équipage est consigné. Le 26 septembre 1958 débarque un commando parachutiste pour reconnaître le trajet banque – port et le  28 septembre 1958 à 12h30, jour du référendum, les parachutistes se présentent à la banque et enlèvent 30 caisses soit 1.400 kg de billets de banque. Iils terminent l’embarquement des caisses sur le PG à 13h30, qui appareille immédiatement.le  30 septembre 1958 il est de retour à Dakar. En 1959 il remonte à Cherbourg pour un grand carénage et un nouveau grand carénage à Diégo Suarez,en 1962 avec retour à Dakar.

De 1964-68 il sera  utilisé comme navire hydrographique en Atlantique Nord puis mis en réserve le 30 décembre 1968.