Le monument aux morts de Quiberon.
Sources : ouvrages de Marcel Calvez « Quiberon à la belle époque »,
de Charles Floquet « Quiberon, presqu’ile au cours des siècles »
et de Daniel et Jacques Le Corre « Au cœur de la presqu’ile de Quiberon ».
3 juillet 1921 : Le conseil municipal décide d’ériger un monument aux Quiberonnais morts pour la France pendant la grande guerre. On utilisera un menhir du Manémeur qui sera déplacé sur la colline surplombant la place Hoche, derrière l’hôtel Penthièvre (emplacement de l’ancien cimetière).
27 août 1921 : Les crédits nécessaires pour les différents travaux sont votés : 13 750 francs. L’entreprise Léon est chargé des travaux.
Pour le transport du menhir (qui mesure 5 m sur 2 m), les artilleurs du 18ème régiment d’artillerie de Forteresse en poste à Saint-Julien (batterie côtière) aident l’entreprise Léon. Le menhir est placé sur des wagonnets qui roulent sur des rails (qui appartenaient à la commission d’expérience de Saint-Pierre). Les wagonnets sont tractés par des chevaux sur la portion disponible puis les rails sont démontés et remontés… Ainsi, le déplacement s’effectue par à-coups et il faut plus d’une semaine pour arriver sur le site retenu.
Le menhir est dressé par un système de bigue et de palan. Puis il est scellé sur un hauteur de 50 cm sur une assise de béton de 4 m de hauteur sur 1 m de profondeur. Le monument porte sur son socle la liste des 132 Quiberonnais décédés pendant la guerre 1914-1918.
Dimanche 6 novembre 1921 : la cérémonie d’inauguration se déroule en présence de nombreux officiels (civils, militaires et religieux) et de la population Quiberonnaise. Au cours de la cérémonie, M. Le Gal récite un poème de Jules Delbrêl.
Quelques temps après, des cupressus sont plantés pour agrémenter la place. En quelques dizaines d’années, ils sont devenus de beaux (et grands) arbres toujours présents autour du monument en 2019 !