Cérémonie du 11 novembre à Locoal-Mendon

La cérémonie de commémoration du centenaire de la première guerre mondiale aura été plus particulièrement marquée pour le comité ayant participé avec la municipalité et monsieur Jean Maurice MAJOU, maire, à la réhabilitation de 3 tombes d’anciens combattants morts pour la France dont les tombes n’étaient plus entretenues. La rénovation de ces tombes a été initiée par Monsieur Pierre LE BASTARD délégué communal du souvenir français. Jean Claude PANNETIER et Joseph LE ROL porte drapeau ont participé à la cérémonie.

Après la messe, la cérémonie a débuté au cimetière de Mendon par le rappel des états de service des 4 morts pour la France prononcé par Jean Claude PANNETIER  puis la cérémonie s’est poursuivie devant le monument aux morts.

Allocation prononcée par Jean claude PANNETIER en charge des travaux sur la mémoire du comité baie de Quiberon ria d’Etel.

Il y a exactement 100 ans aujourd’hui le 11 novembre 1918 L’armistice était signé. Il marque la fin des combats  de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de  l’Allemagne. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches, des sonneries de clairons annonçant la fin d’une guerre qui a fait pour l’ensemble des belligérants plus de 18,6 millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civil.

Il me parait important de rendre hommage à tous les morts pour La France de la première guerre mondiale inscrits sur le monument aux morts de la commune (105 noms inscrits) et en particulier à

Monsieur CORITON Léonce, Joseph, Marie, né à Locoal, le 11 novembre 1885, soldat au 27e régiment d’infanterie, mort pour la France à WEZ (Marne) le  20 octobre 1915, tué par l’ennemi, dont la tombe est bien entretenue.  Merci à ceux qui s’en charge.

Le Souvenir français  a pour vocation  de :

Conserver la mémoire de ceux et celles qui sont morts pour notre pays en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés en leur honneur.

Il est représenté dans votre commune par notre délégué communal Pierre LE BASTARD Celui-ci nous a signalé la présence dans le cimetière de Locoal-Mendon de tombes qui n’étaient plus entretenues et en mauvais état. Avec l’accord et l’appui de monsieur le Maire, des services municipaux et de l’entreprise LE BERRE, nous avons décidé de remettre en état les tombes :

  • des deux frères GRANDIN  (René, André, Joseph, Marie et Alfred, Eugène, Marie)
  • de GILLOUARD, (Jean François)
  • de LE SENECHAL, (Vincent Marie)

 Les Frères GRANDIN

La famille est de Locoal-Mendon ; le père  Alfred, profession plâtrier, la mère Maria LE BRAS,  marchande de drap.

 GRANDIN René André Joseph Marie

Né le 28 mai 1894 à Locoal-Mendon, Cheveux châtain, 1m62, plâtrier, bon pour le service armé, matricule 3098 au recrutement de Lorient.

Incorporé au 106 Régiment d’Infanterie, 2e bataillon, 6e compagnie à compter du 14 septembre 1914. Le 106e régiment d’Infanterie a toujours été à la tête de sa brigade et a participé aux très durs combats des Eparges.
Ces combats se sont déroulés dans des conditions extrêmement difficiles sous la pluie, la neige, dans la boue, sous les coups de l’ennemi et de leur artillerie lourde. L’armée française a tenté au cours de plusieurs assauts de conquérir la crête. Après des pertes très lourdes des deux côtés, les Français arrivent à prendre pied sur la crête sans pouvoir en déloger totalement les Allemands. Le 106e RI a combattu durant la bataille des Eparges de 1915. Il eut 300 tués, 300 disparus et 1000 blessés. Il a été cité à l’ordre de la première armée.

René est décédé aux EPARGES le 19 mars 1915 à 3 heures du matin des suites de blessures reçues sur le champ de bataille.

Pour témoigner de ces violents combats Un monument   a été érigé sur la crête des Eparges. Il porte l’inscription « les revenants du 106e à leurs camarades » :

Dans la nuit du 25 au 26 mai 2015, cet édifice a été profané, le bas-relief en bronze ornant la sculpture de pierre a été volé. Le Souvenir Français s’associe au projet de substitution de ce bas-relief.

        Bas Relief volé     Monument les revenants du 106e RI à leurs camarades

 GRANDIN Alfred Eugène Marie

Né le18 octobre 1916 à Locoal-Mendon, Cheveux châtain foncé, yeux bleus, 1m58, plâtrier, bon pour le service armé, ; matricule 3334 au recrutement de Lorient.

Incorporé au 93e régiment d’infanterie à compter du 9avril 1915, le régiment participe aux grandes batailles suivantes :

  • champagne(août 1915, mai 1916)
  • verdun  (juin 1916, février 1917)
  • la barre de pierre –Le chemin des Dames (mars-septembre 1917)
  • le chemin des dames septembre (1917-mai 1918).

Le 6 janvier 1918 le général commandant en chef a conféré la fourragère aux couleurs de la croix de guerre au 93e R I, deux fois cités à l’ordre de l’Armée.

Le 3 février 1918 Alfred GRANDIN décéde à 300 mètres au sud est de la maisonnette commune de Pargny Filain (Aisne), tué à l’ennemi. Il est mort pour La France, son corps a été rapatrié à Vannes le 4 avril 1922.

GILLOUARD Jean François

Né  le 27 mars 1882 à Locoal-Mendon, Fils de François Gillouard cultivateur et de feue Marie Anne Cougoulat, cultivatrice, cheveux et sourcils châtain, 1 mètre 67, bon pour le service. Il se marie le 13 septembre 1913 à Marie Joséphine GOHEBEL de Mendon.

Incorporé au 115e régiment d’infanterie  le 16 septembre 1903, soldat de première classe le 1er juin 1905  il obtient le certificat de bonne conduite, affecté au régiment d’infanterie de Lorient. En 1909 et en 1912 il effectue des périodes d’exercice au 62e R I du 26 aout au 17 septembre1909 et du 12 au 28 avril 1912

Rappelé le 1er août 1914 à la mobilisation générale, arrive au corps, le 4 août 1914; il est affecté  au 151e régiment diInfanterie le 29 juin 1915 puis au 97e régiment d’infanterie et enfin le 4 octobre  il rejoint le 52e régiment d’infanterie et sera en campagne contre l’Allemagne à compter du 10 octobre 1915 jusqu’à  sa mort. Le 52e R I est resté à la 27e division d’infanterie pendant la durée de la guerre.En 1915 le régiment est cité à l’ordre de la 2e Armée (général Pétain), il le sera encore en octobre 1917 pour s’être emparé de Pinon capturant 13 canons et ayant fait plus de 800 prisonniers. Le 9 novembre 1917, la  fourragère  aux couleurs de la croix de guerre a été attribuée au régiment par le général Pétain.

Jean François GILOUARD est blessé le 9 août 1916 à Verdun le Chenois. Il est tué à l’ennemi, le 4 mai 1918 dans le secteur de Locre en Belgique au Nord-Est de Bailleul Nord à Oudezeele Nord, mort pour La France.

Il aura participé à tous les combats du régiment et mérité les citations et le droit de porter la fourragère.

LE  SENECHAL VINCENT

Né le 14 mai 1921 à Locoal-Mendon. Il était le fils de Louis Marie terrassier et de Marie LE BORGNE ménagère, Célibataire, il était domicilié chez ses parents et exerçait la profession d’ostréiculteur.

Il rallie les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au  sein de  la 3e compagnie du 2e bataillon. En juin 1944 on le retrouve à la ferme de la MOUETTE prévue pour la réception d’armes, de munitions et de renforts parachutés au moment du débarquement allié.Cette ferme devient le lieu de ralliement de nombreux résistants de la région de Malestroit. On surnomme alors ce lieu « La petite France ». Tout un programme pour ces nombreux jeunes gens qui désirent ardemment libérer leur pays et qui affluent en nombre

A l’aube du 18 juin 1944, un poste avancé F.F.I. ouvre le feu sur deux voitures de patrouille allemande venues vraisemblablement en reconnaissance dans cette région où de nombreux parachutages ont été remarqués. Un des Allemands parvient à s’échapper et à donne l’alerte. Les combats sont très violents, le décrochage et la dispersion du maquis sont ordonnés. Le camp est lentement évacué après que l’on ait fait sauter les réserves d’explosifs et de munitions. Le lendemain, 19 juin, les Allemands investissent complètement le camp. Rappelons que lors des combats, une trentaine de français ont trouvé la mort, une soixantaine ont été blessés et une quinzaine faits prisonniers. Les pertes allemandes évaluées entre trois cents et cinq cents hommes montrent bien l’intensité des combats.

Les corps de Vincent LE SENECHAL et Émilien LE GRET originaire aussi de Locoal-Mendon furent retrouvés le 25 août 1944 à La Nouette en Sérent, les mains liées, ce qui laisse supposer qu’ils ont été faits prisonniers puis exécutés. Ils ont été homologués « morts au combat » et obtenu la mention mort pour la France.

Dans le Morbihan le nom de Vincent Le SENECHAL est inscrit sur la liste FFI du Monumenr aux morts 1939/1945 de Sérent et sur celui de Locoal-Mendon. Il figure aussi sur le monument dédié aux FFI du 2e Bataillon du Morbihan à Auray.

Ces quatre soldats dont trois n’avaient que 20 ans ont tous été tués au combat. Quel bel exemple pour tous les enfants de Locoal-Mendon. Ils ont tout donné, ils ont donné leur vie pour la France.

LE SOUVENIR FRANCAIS

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 A nous tous et surtout à vous les jeunes nous devons comme le prescrit le Souvenir Français « Entretenir leur Souvenir ;  inculquer aux générations suivantes, le sens du devoir, le don de soi-même, l’amour de notre pays et le respect de notre civilisation .

A nous le souvenir, A eux l’immortalité

 

Tombe commune des frères GRANDIN

GRANDIN René  MPLF le 19/03/1915   et  GRANDIN Alfred  MPLF le  05/02/1918

État initial de la tombe

La tombe après rénovation

GILLOUARD Jean-François  MPLF le 04/05/1918

État initial de la tombe

La tombe après rénovation

SÉNÉCHAL Vincent  MPLF le 08 novembre 08/11/1944

État initial de la tombe

La tombe après rénovation

 

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