Biographie du Colonel Le CONIAC de La LONGRAYS 1919 – 2001 : Un compagnon de la libération enterré à Saint Pierre Quiberon

Source Ordre de la Libération

Le Colonel Guy LE CONIAC de la LONGRAYS a servi dès le début de la 2e guerre mondiale les armées et l’armée de Terre jusqu’en 1971 soit 32 années au service de son Pays. Il a été fait compagnon de la libération par le général de GAULLE par décret du 18 Janvier 1946. il est enterré dans le cimetière de Saint Pierre Quiberon

Né le 23 octobre 1919 à Brest (29), il est fils d’un officier des troupes coloniales.

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De son engagement en 1939 à son ralliement à la France libre :

Il passe son Baccalauréat puis prépare le concours de Saint-Cyr au moment de la déclaration de guerre en septembre 1939. Sans hésiter, il s’engage immédiatement pour la durée de la guerre.Il est admis au cours d’officiers de Saint-Maixent d’où il sort aspirant de réserve en mai 1940.

Affecté au 12e régiment de tirailleurs sénégalais, il est fait prisonnier le 19 juin 1940. Parvenu à s’évader du camp de Rambervillers dans les Vosges, le 22 août 1940, il rejoint l’Armée d’armistice. Embarqué pour l’Indochine le 4 mai 1941, il débarque à Saigon le 25 juillet. Dès le lendemain, il se cache sur un caboteur en partance pour Hong Kong, où il rallie la France Libre le 31 juillet.

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Les premiers combats avec la 1re division française libre (DFL) :

Dirigé sur la Syrie, à Beyrouth, Guy Le Coniac de la Longrays est affecté en novembre 1941 au bataillon de marche n°11 avec le grade de sous-lieutenant. Il participe, dès lors, en qualité de chef de section, à toutes les campagnes de la 1re division française libre. Il combat en Libye, en Egypte, en Tripolitaine et en Tunisie.

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Promu lieutenant en mars 1943, il prend part, en 1944, à la campagne d’Italie et se distingue notamment à l’attaque de Chiaia où il se lance à la tête d’une contre-attaque pour dégager des tirailleurs bloqués par le feu de l’ennemi. Malgré les pertes subies (50%), il réussit à maintenir intact le moral de sa section qui participe ensuite à toutes les opérations jusqu’au 24 mai 1944.

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Il débarque avec son unité en Provence en août 1944 et prend part aux combats de libération du territoire notamment à Toulon puis à Belfort et en Alsace où, au début du mois de janvier 1945, il se distingue à nouveau ; ayant reçu l’ordre de s’installer défensivement à Sand (Bas-Rhin) avec mission de résister sur place et de s’opposer coût que coûte au franchissement de l’Ill par les Allemands, le lieutenant Le Coniac de la Longrays résiste dans son poste avancé, dans des conditions épouvantables, du 9 au 18 janvier ; date à laquelle il est blessé par un éclat d’obus à la jambe, ne se laissant évacué qu’après avoir pansé un de ses camarades grièvement blessé.

Il termine la guerre en mai 1945 dans les Alpes, au massif de l’Authion.

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Ensuite, il part pour l’Indochine où, promu au grade de capitaine, il commande la 12e Compagnie du 43e régiment d’infanterie coloniale. En mars 1947, il est muté au groupement blindé du Tonkin comme commandant de compagnie.

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La suite de sa carrière l’amèneront à servir en métropole, en Afrique ou en instance européenne.

En 1948 il suit des cours à l’école d’état-major d’où il sort diplômé avant d’être affecté, l’année suivante, au cabinet du général de LARMINAT  (lui même compagnon de la libération et l’un des premiers à rejoindre le général de GAULLE). De 1950 à 1953, il est en poste au Mali et commande la 2e compagnie saharienne motorisée.

En 1954, Guy Le CONIAC de la LONGRAYS sert à la délégation française à la Communauté Européenne de Défense ; la même année, il est promu chef de bataillon.

En 1955, il sert de nouveau au cabinet du général de Larminat. En 1956 et 1957, il commande le bataillon du 4 régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) en Centrafrique. En 1958, au Cameroun, il participe aux opérations de maintien de l’ordre en Sanaga Maritime.En 1959, il est en Algérie, à Colomb Béchar, en qualité de chef du 4e Bureau (logistique) de la zone ouest saharien.

De 1961 à 1963, il est muté à la Direction du Personnel Militaire de l’Armée de Terre (DPMAT) à Paris avec le grade de lieutenant-colonel. De 1963 à 1965, il est en poste en Allemagne et commande en second le 43 régiment blindé d’infanterie de marine à Offenbourg. En 1965 également, il reçoit ses galons de colonel.

De 1965 à 1967, il commande le 3e régiment d’infanterie de marine à Vannes.

De 1967 à 1969, il est conseiller militaire près de l’ambassade de France à Dakar.

En 1969 et 1970, il suit les cours de l’institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et du centre des hautes études militaires (CHEM). En septembre de la même année, il est nommé adjoint au général commandant la 12e division militaire à Versailles.

En 1971 il fait valoir ses droits à la retraite et, jusqu’en 1982, travaille comme cadre dans une entreprise privée.Le colonel Guy le Coniac de la Longrays est décédé le 12 mars 2001 à Paris. Il a été inhumé à Saint Pierre Quiberon dans le Morbihan.

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Il est titulaire en particulier

  • De la Légion d’Honneur au grade de Commandeur.
  • Compagnon de la Libération – décret du 18 janvier 1946
  • Commandeur de l’Ordre National du Mérite
  • Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
  • Croix de Guerre des TOE (1 citation)
  • Médaille de la Résistance
  • Médaille des Evadés
  • Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »
  • Silver Star (USA)
  • Officier de l’Etoile Noire (Bénin)

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