LE PALAIS : 39/45

Famille LE GUENNEC

(Trois déportés morts en Allemagne)

SEPULTURES LE GUENNEC troisleguennec

LE GUENNEC (née GRANGER) Héléna Alexandrine Joséphine

Née le 18 août 1897 à Pavillon en Le Palais, fille de Paul GRANGER et de Amélie Marie Julie.CARO, épouse de Ange Pierre Marie LE GUENNEC, marié le 20 mai 1919, Lieutenant Colonel, né à BIGNAN le 1er octobre 1888.

  • mère de Jacques et Jules (voir ci-dessous), elle s’occupe du ravitaillement et de la logistique, au réseau Vengeance, (livre mémorial des déportés tome 3 page 443 I 282). Arrêtée le 20 janvier 1944, elle est déportée de Rennes vers Belfort le 2 Août 1944 puis fait partie du convoi du 1er septembre 1944 au départ de Belfort (90) à destination de Ravensbrück. Elle décède le 28 février 1945 à Ravensbrück matricule 62907 (ministère des anciens combattant, bureau de l’état civil « DÉPORTÉS » dossier N° 23890).

MPLF le 17/02/1947, porté sur l’acte de décès (source JORF n° 142 du 21 juin 1994 Réf D-5882). Le dernier domicile connu est à Penhars (Finistère) 42, rue de Kerberec.

Tombe n°

LE GUENNEC Henri

Né le 27 janvier 1921 à Wiesbaden en Allemagne, pays rhénan où son père était en garnison, fils de Ange Pierre Marie LE GUENNEC et de Hélèna Alexandrine Joséphine GRANGER.

  • militaire (capitaine), il aurait préparé le concours Saint-Cyr en 1942 au lycée saint Louis à Paris ainsi qu’au prytanée militaire de La Flèche. Alias « MARC » au réseau « Vengeance » dont il était le responsable quimpérois (Livre Mémorial des déportés tome 2 I 250 page 1323). Arrêté le 20 janvier 1944, il fait partie du convoi du 28 juillet 1944 au départ de Compiègne à destination de Neuengamme, il y décède le 1er novembre 1944 (ministère des anciens combattants, bureau de l’état civil « DEPORTES » dossier n° 24207).

MPLF le 17/02/1947, mention porté sur l’acte de décès 40/29 (source JORF n° 142 du 21 juin 1994 Réf D-5883). Le dernier domicile connu est à Penhars (Finistère) 42, rue de Kerberec. Son nom et son prénom sont inscrits sur une plaque commémorative au prytanée militaire de La Flèche (passage Descartes).

« Hommage du prytanée aux brutions qui ont vécu les tortures, l’enfer des transferts et de l’univers concentrationnaire des Nazis… »

Tombe n°

LE GUENNEC Jacques Yves Marie

Né le 12 janvier 1925 à Lorient, Fils de Ange Pierre Marie LE GUENNEC et de Hélène Alexandrine, Joséphine GRANGER

  • militaire (sous-lieutenant). Alias « Yves » dans le réseau « Vengeance » chargé des questions maritimes (livre mémorial des déportés tome 2 (I.240) page 1238. Arrêté le 20 janvier 1944, iil fait partie du convoi du 2 juillet 1944 au départ de Compiègne à destination de Dachaü, il décède le 5 juillet 1944 à Chalons sur Marne (document du ministère des anciens combattants, bureau de l’état civil « DEPORTES » dossier N° 288-34).

MPLF le 17/02/1947, mention portée sur l’acte de décès 216/36 (source JORF n° 174 du 28 juillet 2013 page 12659 Réf D-66030). Le dernier domicile connu est à Penhars (Finistère) 42, rue de Kerberec.

Tombe n°

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NICOLAS Ange Marie Gildas

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SEPULTURENICOLAS angeNICOLAS

Né le 29 janvier 1902 à Sarzeau (56), fils de Mathurin Marie NICOLAS et de Marie Vincente PAUTREMAT, il épouse Marcelle Eugénie BONNEC de Le Palais le 27 janvier 1927. Marcelle Eugénie BONNEC serait la sœur de Louise Eugénie Augustine BONNEC épouse du capitaine Joseph Louis Marie LE DUC, MPLF le 5 mai 1917 et enterré au cimetière de Le Palais (voir onglet 14/18).

  • engagé volontaire le 13 novembre 1920 au 90e régiment d’artillerie lourde à tracteurs alors à Vannes, il rejoint le 121e escadron du train basé à Mayence en février 1922. Il séjourne en pays rhénan jusqu’au 12 août 1924 jusqu’à achèvement de ses obligations militaires , revenant alors à Sarzeau.
  • élève- gendarme à partir du 21 mars 1925 il est affecté à la 11e légion de gendarmerie en septembre suivant. Promu maréchal des logis en janvier 1930, il va servir à la brigade de Quiberon, promu au grade d’adjudant le 10 avril 1941, il prend le commandement de la brigade d’Hennebont le 1er avril 1943.
  • arrêté comme résistant, il sera déporté vers le camp de Neuengame en Allemagne du Nord, il décèdera de la tuberculose après de nombreuses souffrances, le 17 décembre 1944 (source Livre mémorial des déportés tome 2 page 1335).

MPLF le 17/12/1944 (Source JORF N° 287 du 11 décembre 2011 page 21046 Réf D-71634), acte de décès n° 7482 transcrit le 28 avril 1947 sur les registres communaux de la ville de Quiberon (dossier N° 150535). Il a été promu adjudant-chef le 1er mai 1944 alors qu’il était captif à Rennes. A titre posthume, il est promu sous-lieutenant en raison de ses responsabilités dans les forces françaises de l’intérieur (FFI) et fait chevalier de la Légion d’honneur, ainsi que décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile de bronze, de la croix du combattant et de la médaille de la résistance. Son dernier domicile connu : rue de Kermorvant à Quiberon. Son nom figure sur une plaque commémorative dans le quartier de gendarmerie de Saint Caradec à Hennebont et sur le monument aux morts de Sarzeau, mais pas sur celui de Le Palais.

Tombe n°

Les faits de résistance et de déportations:

A l’exemple du commandant GUILLAUDOT,  l’occupation le voit entrer en résistance. Il crée le premier réseau de la région d’Hennebont « le National Maquis » et va à la fois faire du renseignement, instruire des maquisards, s’illustrer dans plusieurs opérations de sabotage et la récupération de parachutages d’armes sur Languidic. Il est arrêté sur dénonciation le 31 mars 1944 à la gendarmerie d’Hennebont par la Gestapo et conduit dans un premier temps à Vannes, (détention à la gendarmerie occupée ou à la prison de Nazareth); il sera ensuite transféré à Rennes où il subira des interrogatoires sans faillir.

Déporté le 29 juin 1944 au terrible camp de Neuengamme en Allemagne du Nord, il fait partie du convoi du 28 juillet 1944 au départ de Compiègne. Matricule 39654 à Neuengamme il est affecté au commando d’Usum Schwesing, travaillant notamment pour le creusement de fortifications sur la zone côtière. Ange Nicolas, après plusieurs mois de souffrance dans des conditions inhumaines décède le 17 décembre 1944 de la tuberculose à l’âge de 42 ans sans n’avoir jamais livré aucun nom ni secret à ses bourreaux; sa dépouille sera livrée au four crématoire.

La gendarmerie Morbihannaise lui rend un bel hommage le 19 juin 2012, en présence de plusieurs membres de sa famille et de déportés survivants, en honorant de son nom la nouvelle caserne de la Brigade de Languidic.
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Pour plus d’information suivre ce lien: Résistants déportés LE PALAIS

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