Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation 30 avril 2023 : Erdeven

Le cérémonie honorant le souvenir des victimes et héros de la déportation s’est déroulée ce dimanche 30 avril 2023 à Erdeven devant le Monument aux Morts pour les communes d’Erdeven, Etel et Belz. Présidé par monsieur le maire en présence d’élus représentants les communes, la cérémonie a débuté par l’intervention de madame Maryline  LE SAUCE présidente du comité d’Auray de l’ANACR (association nationale des anciens combattants et amis de la résistance).

Dans son intervention, elle a évoqué des extraits du Livre de madame Ginette KOLENKA relatant les conditions particulièrement inhumaines vécues dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Monsieur le Maire a lu le message des associations dont le texte vous est proposé ci dessous.

Le chant des partisans et la chanson de Jean FERRAT ont suivi les interventions avant le dépôt de gerbes, la minute de silence et la Marseillaise.

 

Les drapeaux dont Jo LE ROL notre porte drapeau

L’intervention de madame LE SAUCE présidente du comité d’Auray de L’ANACR et amis de la résistance

Le temps d’écoute du chant des partisans et de la chanson « nuit et brouillard » de Jean Ferrat
Le dépôt de gerbes 

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En fin de cérémonie lors du pot offert par la mairie, notre président Michel Fourniol a remis le diplôme d’honneur du Souvenir Français à Thierry LE DENMAT: 

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Pour plus d’information veuillez suivre ce lien pour accéder au site « CHEMIN de MÉMOIRE » du Ministère des armées :

Déportation


Message national 2023 des associations


En ce dernier dimanche d’avril, la Nation rend hommage aux victimes et aux
héros de la Déportation que la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, a jeté par dizaines de milliers dans l’enfer des camps de concentration et d’extermination en raison de leur résistance à l’occupant, de l’arbitraire des rafles de répression, de leur appartenance ethnique, de leur confession ou de leur choix politique.


Cet hommage puise sa force dans l
‘évocation des valeurs portées par les derniers rescapés des camps et par leurs camarades disparus : le respect des droits humains, la dignité et la liberté, la tolérance, l’égalité et la fraternité. Ils ont, pour beaucoup d’entre eux, payé de leur vie leur attachement à la France. Les survivants se sont résolument engagés dans la construction d’une Europe unie et pacifique, gage de solidarité entre les peuples.


Le destin tragiq
ue des déportés doit interpeller la conscience et la raison de toutes les générations car le combat n’est pas terminé. En effet, se précisent, sous nos yeux, les menaces de plus en plus préoccupantes des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, de la remise en cause de plus en plus systématique des principes de la démocratie.


L’actualité nous le rappelle cruellement
: les forces destructrices des dictatures s’attaquent à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde. Sur notre continent, le martyre actuel du peuple ukrainien, dont le patriotisme et la résistance héroïque à l’agresseur forcent le respect, doit nous inciter à faire preuve d’une vigilance accrue. Tous les efforts doivent tendre à l’instauration d’une paix juste et durable pour tous les peuples comme l’avaient espéré les déportés à leur libération.


Les hommes et les femmes qui, dans les camps de la mort, ont fait de la
dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système organisé de négation de la personne humaine, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celle de la résistance et du combat permanent pour la Liberté.

Ce Message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),

La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,

L’Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et Familles (UNADIF FNDIR

 

Paroles “Le Chant des partisans”

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…

Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades…
Ohé ! les tueurs, à la balle ou au couteau tuez vite !
Ohé ! saboteur, attention à ton fardeau… dynamite !

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère…
Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves
Ici, nous, vois-tu nous on marche et nous on tue, nous on crève…

Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe…
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain, du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

Paroles de la chanson «Nuit et Brouillard» par Jean Ferrat

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe, il ne reste qu’une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir

Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou
D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter
L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
Je twisterais les mots s’il fallait les twister
Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

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