70e anniversaire de la mort du Maréchal de Lattre de Tassigny : Chemin de mémoire

source image :  Ordre de la libération
Mal de France de Lattre de Tassigny
En qualité d’héritier de l’association Rhin et Danube, le Souvenir français a décidé d’honorer la mémoire du Maréchal de Lattre de Tassigny à l’occasion du 70ème anniversaire de sa mort.

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C’est ainsi que 32 gestes mémoriels seront organisés par les délégations du Souvenir français à travers le territoire sur les lieux de vie « matérialisés » du Maréchal , le mardi 11 janvier 2022 .Bien que le lieu de vie matérialisé dans le Morbihan soit les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, c’est le Mémorial de Lauzach qui a été retenu pour l’organisation de cette cérémonie qui se déroulera en comité restreint.

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Les chemins de la mémoire du Maréchal de Lattre de Tassigny

 

I ) Le temps de la naissance et de l’enfance (1)

Mouilleron-saint-Germain (ex Mouilleron-en-Pareds) – 85154. Le Musée national Clemenceau-de Lattre. Il s’agit de la ville natale du Maréchal de Lattre de Tassigny. Le musée propose notamment une visite de la maison dans laquelle il a grandi.

Vue extérieure de la maison à Mouilleron-saint-Germain

Sa chambre

Après la Seconde Guerre mondiale 

Mouilleron-en-Pareds – Le 6 décembre 1950, de Lattre devient haut-commissairecommandant en chef en Indochine et commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il arrive à Saïgon le 17 décembre 1950 et constitue une Armée nationale vietnamienne.

Il redresse la situation au Tonkin et remporte des victoires contre le général Giap, notamment à Vinh Yen (18 janvier 1951) — où il se rend personnellement —, Dong Trieu,  Mao Khé (mars 1951), Ninh Binh (mai 1951) et à la bataille du Day, en juin

De Lattre doit plus tard rentrer en France pour participer à la conférence des États associés et faire un compte rendu de la situation en Indochine. Il la quitte définitivement le 15 novembre 1951, après être allé saluer ses soldats à Hoa Binh où une opération aéroportée vient de se dérouler la veille.

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Un monument rendant hommage à cette partie de sa carrière en érigé dans son village natal.

« A la mémoire du général d’armée Jean de Lattre de Tassigny, Haut-Commissaire de France, Commandant en chef en Indochine, Maréchal de France. En Hommage de reconnaissance aux soldats, gendarmes, marins et aviateurs des peuples de l’Union Française ainsi qu’à la Légion Etrangère du corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient particulièrement aux  76819 morts des combats et camps de prisonniers de septembre 1945 à juillet 1954. La France pour les commander fit appel aux meilleurs de ses Chefs Militaires dont les Généraux Philippe LECLERC de HAUTECLOQUE, Jean de LATTRE de TASSIGNY et Raoul SALAN. »

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Le décès du Maréchal

Mouilleron-en-Pareds – 1952. Décédé à la suite de son cancer, le Maréchal de Lattre de Tassigny est enterré dans sa ville natale, aux côtés de son fils mort le 30 mai 1951 lors d’une opération extérieure au Vietnam.

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II ) Le temps de la formation

Poitiers – 86000. Le Maréchal de Lattre de Tassigny fait ses études dans le collège Saint Joseph. On y trouve un boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny. (2)

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Versailles – 78 000. Il débute des études au sein du lycée Sainte Geneviève entre 1898 à 1904. Une rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. (3)

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Guer – 56380. Poursuite de ses études à Saint Cyr Coëtquidan, reçu 4e sur 210. (4)

Blouson ayant appartenu au Maréchal de Lattre de Tassigny, présent dans le musée de l’Officier de Saint Cyr Coëtquidan
Dans le même musée se trouve également la Jeep du Maréchal.
De plus une avenue nommée Maréchal de Lattre de Tassigny se trouve être l’avenue d’entrée du camp de Coëtquidan.
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Saumur – 49400. Fin des études du Maréchal de Lattre de Tassigny dans l’école de cavalerie de Saumur. Un boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny. (5)

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III )  Le temps de la Première Guerre mondiale

Gondreville – 54840 – Monument – Au début de la première Guerre Mondiale, en septembre 1914, le Maréchal de Lattre est jeune lieutenant, il loge à Gondreville chez la famille Cohendet. En octobre 1970, la commune inaugure un monument en son honneur, et sa veuve dévoile la plaque. (6)

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Pont à Mousson – 54700. Affecté comme sous-lieutenant au 12e Dragons à Pont-à-Mousson, proche de la frontière de la région annexée de la Lorraine, il combat dès le début de la Première Guerre mondiale. Le 11 août il est blessé en reconnaissance par un éclat d’obus.

 Le 14 septembre, lors d’un combat au Bois-le-Prêtre, il reçoit un coup une lance qui lui perfore le poumon. Deux soldats décident alors de l’évacuer à Montauville, puis de le cacher dans une cave de Pont-à-Mousson. A la suite de cet événement, il est décoré de la légion d’honneur, le 20 décembre 1914. Un boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny. (7)

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Masevaux Niederbruck – 68290. Plaque commémorative sur une maison dans la ville de Masevaux. C’est dans cette maison que séjourna le lieutenant De Lattre de Tassigny pour y être soignée après sa blessure à Burnhaupt le Haut le 29 novembre 1915. Une rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. (8)

 

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Fleury devant Douaumont – 55100 – Jean de Lattre de Tassigny fut capitaine du 93e régiment d’infanterie en 1916 et se battit à Verdun (où l’on trouve une avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny) pendant seize mois, notamment pendant  la bataille du Chemin des Dames.

Le village de Fleury devant Douaumont fut détruit en 1916 pendant la bataille de Verdun et ne fut pas reconstruit. Depuis, le site de la commune est devenu un lieu de souvenir inhabité ou l’on trouve un monument en l’hommage du Maréchal de Lattre de Tassigny. (9)

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IV ) Le temps de la carrière militaire de l’Entre-deux-guerres

Bordeaux – 33000 – En 1919 de Lattre est assigné à la section franco-américaine de Bordeaux. Une avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny. (10)

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Bayonne  – 64100 – Il est ensuite assigné au 49e régiment d’infanterie à Bayonne. Une avenue de Lattre de Tassigny. (11)

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Paris – 75000 – Il suit des cours à l’Ecole de guerre à Paris entre 1927 et 1929, il est major de promotion. C’est à cette époque qu’il se marie avec Simonne Calary de Lamazière (1927) (12)

75016 – Mémorial du Maréchal de Lattre de Tassigny

Buste sous lequel est écrit le nom du Maréchal
« Ce monument érigé par souscription nationale à la gloire du Maréchal de Lattre et de ses soldats a été inauguré le 12 janvier 1981 par Monsieur Valery Giscard d’Estaing Président de la république en présence de Monsieur Jacques Chirac Maire de Paris, du Colonel Marceau Crespin Président national de Rhin et Danube et du général Roland Glavany Président du comité direction du monument »
Arrière du monument
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Coulommiers – 77120 – En 1929 il est affecté au 5e régiment d’infanterie à Coulommiers. Une avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny. (13)

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Metz – 57000. En 1935, De Lattre de Tassigny est promu colonel, il commande le 151e régiment d’infanterie à Metz. Une plaque est présente sur la maison dans laquelle il y a vécu avec sa femme, Simone Calary de Lamazière et son fils, Bernard de Lattre de Tassigny, né en 1928. Une avenue de Lattre de Tassigny. (14)

Il est également possible de mentionner, toujours à Metz, l’existence d’une caserne de Lattre de Tassigny à Metz. Les bâtiments sont construits vers 1890, alors que Metz est un point stratégique de l’Empire Allemand. En 1919, la caserne est investie par les forces française et plus tard renommée de Lattre de Tassigny en l’honneur du Maréchal. Aujourd’hui, la caserne est  l’antenne locale de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information.

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Strasbourg – 67000 – Il devient en 1938 chef d’Etat-major du gouverneur militaire de Strasbourg (le Général Héring). Une place du Maréchal de Lattre de Tassigny (renommée ainsi en 1952, année de son décès) (15)

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Wangenbourg-Engenthal –  67710 – 40 km de Strasbourg (15 bis)

Située dans le massif des Vosges, la petite commune de Wangenbourg-Engenthal abrita le poste de commandement de la 5e Armée durant la Drôle de Guerre. Son chef d’Etat-major était le bien connu général de Lattre de Tassigny. Une plaque est présente sur le Grand Hôtel en hommage au général De Lattre de Tassigny.

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V ) Le temps de la bataille de France

Promu général de brigade, le 22 mars 1939 (il est alors le plus jeune Général de France), il est chef d’état-major de la 5e armée, le 3 septembre 1939. En 1940 le Général de Lattre de Tassigny est aux commandes de la 14e division d’infanterie pour les batailles du printemps 1940 à la charnière entre l’Aines et les Ardennes. Leur objectif : repousser les armées allemandes le plus longtemps possible afin que celles-ci ne franchissent pas le canal de Berry au Bac à Rethel.

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Rethel – 08300 –  La division résiste pendant un mois, repoussant par trois fois les Allemands devant l’Aisne, faisant 2 000 prisonniers. Une place du général de Lattre de Tassigny. (16)

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Nevers – 58000 – Après avoir tenté de repousser les Allemands devant l’Aisne, la division se replie pour mener des combats de retardements, allant jusqu’à Nevers. Un boulevard du maréchal de Lattre de Tassigny. (17)

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Amiens – 80000. Stèle en l’hommage aux combats dans la Somme en 1940. La bataille pour la ville d’Amiens, qui représente un espace stratégique en France, débute le 20 mai 1940 et s’achève le 8 juin 1940. Malgré une résistance acharnée de l’armée française (dont le Maréchal de Lattre de Tassigny faisait partie), cette bataille se solde par la retraite de l’armée française. Les Allemands atteignent la Seine le 9 juin 1940. Une rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. (18

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VI ) Le temps de la période vichyste

Opme – 63000 – S’intéressant à la jeunesse, il organise, en dehors des Chantiers de jeunesse, ses propres chantiers et une école de cadres militaires dans le village et le château d’Opme — qu’il fait reconstruire par des étudiants alsaciens réfugiés et des soldats—, avec pour but de « produire des chefs » pour une armée apte au travail d’équipe et d’étendre cette expérience à toute l’Armée d’armistice. Un musée du maréchal de Lattre de Tassigny peut être visité dans le Château d’Opme. On trouve également à Opme un lycée de Lattre de Tassigny (« E.R.E.A », lycée d’enseignement adapté pour élèves en difficultés). (19)

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Clermont-Ferrand – 63100 – On trouve une rue du maréchal de Lattre de Tassigny. (20)

Carnon – 34280 –En janvier 1942, le Maréchal reçoit le commandement de la division militaire de Montpellier. Il crée une école de Cadres sur la plage de Carnon, et recrute lui-même 400 personnes. Il l’avait déjà fait auparavant à Opme (1940) près de Clermont-Ferrand, et à Salammbô (1941) en Tunisie. Par la suite, le Maréchal ouvre deux autres institutions, à Douera en Algérie (1943) et à Rouffach dans le Haut-Rhin (1945). (21)

Le monument est peu connu, et pour cause, l’école de Carnon a rapidement été oubliée, et n’est revenu en mémoire que récemment. Cette haute colonne de granit a pour mission, plus que n’importe quel autre espace commémoratif rendant hommage au Maréchal de Lattre de Tassigny, de raviver la mémoire.

(Cet article : https://www.midilibre.fr/2012/01/09/un-memorial-en-souvenir-des-cadres-de-de-lattre,441459.php en parle)

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VII. Le temps de l’engagement dans la Résistance

Saint-Pons de Thomières 34220 – Plaque commémorative où apparaît le signe du Souvenir Français. La plaque se trouve devant la mairie, place du Maréchal de Lattre de Tassigny. Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre, il est le seul général à ne pas accepter l’ordre de ne pas combattre. Il est arrêté à Saint Pons de Thomières, avant d’être placé sous bonne garde, la veille de son transfert dans la prison de Toulouse. (22)

Lyon – 69003 – Fort Montluc (mémorial de la prison de Montluc). Après son arrestation, le Maréchal de Lattre de Tassigny (alors Général) est enfermé à Toulouse, puis dans la prison de Montluc,  à Lyon. Il est condamné à 10 ans prison, et les autorités envisagent même de lui ôter son titre, qu’il conserve finalement. La prison ferme ses portes en 2009, mais devient un mémorial, classé comme « haut lieu de la mémoire » française. Une plaque rendant hommage au Maréchal est placée sur la façade. (23)
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Riom – 63200 – Prison.  Jean de Lattre de Tassigny est condamné à dix ans de prison suite à une insubordination, il est emprisonné le 2 février 1943 dans la prison de Riom. Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943, le Maréchal s’évade de la prison.  Il parvient à scier ses barreaux et retrouve sa liberté avec la complicité de ses proches, dont son fils. Il est exfiltré par les Britanniques, et rejoint Alger pour y retrouver le Général de Gaulle. Une plaque en hommage de son évasion est apposée à la façade de la prison. (24)

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Compains – 63610 – Après s’être évadé, il  se cache pendant un mois à Compains, en Auvergne.

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Manziat – 01570. Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1943, c’est à bord d’un Hudson que le Maréchal de Lattre de Tassigny, sous le nom  de Charles Dequenne s’envole vers Londres à la suite de son évasion de la prison de Riom dans le Puy de Dôme. La ville de Manziat est alors connue pour son terrain clandestin « l’Aigle » qui rend possible le décollage d’avions. Arrivé à Londres, il prend la tête de la Première Armée, qui débarque en Provence en août 1944.

Cette stèle commémorative fut inaugurée le 12 octobre 1958. Au pied de ce monument se trouve également une stèle rendant hommage à Aimé Broyer, contributeur Manziatis à la Résistance. (25)

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VIII. Le temps des combats de la libération et de la 1ère armée française

Cogolin – 83310 – Mémorial du Maréchal de Lattre de Tassigny – Ce dernier avait installé son poste de commandement à Cogolin le 17 août 1944, après s’être échappé de prison, avant de se rallier à de Gaulle et de jouer un rôle dans le débarquement en Provence. (26)

On trouve également une plaque  évoquant le débarquement et de Lattre.
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Toulon – 83100 – Avec les Américains du 6e corps de la 7e armée, de Lattre et ses commandants de corps d’armée, les généraux Béthouart et de Larminat (remplacé par la suite par de Monsabert), débarquent en Provence, à partir du 15 août 1944, prennent, avec la participation d’éléments des Forces françaises de l’intérieur (FFI), Toulon le 27 août et le 29 août, avec presque un mois d’avance sur les prévisions.  La prise de ces deux ports, par l’augmentation des capacités d’accueil en hommes et matériel qu’elle constitue par rapport au front de Normandie, apporte un avantage décisif pour la suite des opérations sur le front de l’Ouest.

On trouve désormais à Toulon un mémorial du débarquement de Provence, qui commémore ce débarquement, et qui souligne le rôle primordial de De Lattre. Une avenue du maréchal de Lattre de Tassigny. (27)

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Marseille – 13000 – On trouve une avenue du maréchal de Lattre de Tassigny. (28)

Thann – 68800. Dans le Haut-Rhin, la 2e division marocaine du 1er corps de la 1re armée du général Jean de Lattre de Tassigny s’empare de Thann qui redevient une ville libre au pied des routes menant vers les sommets qui séparent les Vosges de l’Alsace le 10 décembre 1944. On y trouve un monument rendant hommage à de Lattre « libérateur ». (29)

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Saint – Elme – 83500. Lors du débarquement, les Alliés ont pour mission de récupérer Toulon et Marseille, deux villes possédant d’importants ports. 15 000 soldats encerclent la ville de Toulon, en majorité des unités coloniales de l’Armée B du Général de Lattre de Tassigny. C’est à Saint-Elme que s’est achevée la bataille de Toulon qui se tint du 20 au 26 août 1944. Cette bataille a permis la libération de la ville de Toulon. On y trouve un monument. (30)

 

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Colmar – 68000 – Monument. À sa demande de renforts, le général Devers décide, le 19 janvier 1945, de placer les quatre divisions du 21e corps d’armée américain du général Milburn sous les ordres du général de Lattre faisant de lui le seul général français de la Seconde Guerre mondiale à commander des grandes unités américaines. L’armée de Lattre, participe, à partir du 20 janvier, à la réduction de la poche de Colmar. La ville est libérée le 2 février 1945. (31)

Strasbourg – 67000. Entre novembre 1944 et mars 1945 a lieu ce que l’on nomme la bataille d’Alsace ou campagne d’Alsace. Cette bataille représente l’ensemble des opérations militaires ayant abouties à la libération de l’Alsace par les Alliés. Chaque ville est libérée puis, le 16 avril 1945 le Général de Lattre de Tassigny scelle la libération de l’Alsace à Strasbourg. Aujourd’hui une stèle est présente dans le jardin des deux rives de Strasbourg pour commémorer cet évènement. (32)

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Sigolsheim – 68240 – Une nécropole nationale dédiée aux combattants de la première armée, au sein de laquelle se trouve ce monument. (33)

« Sur ces pentes des Vosges dans cette plaine d’Alsace par haute neige et vingt degrés sous zéro des soldats de France d’Afrique et des Etats-Unis d’Amérique amalgamés dans la Première Armée française sous les ordres du Général de Lattre de Tassigny forcèrent la victoire dans les luttes acharnées de la bataille de Colmar – 20 janvier – 9 février 1945 »
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